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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 13:40

 

 

Hello mes petits choupis !

 
 

 

Histoire de faire original, je vous souhaite à tous une année 2013 absolument magique, féerique, exceptionnelle, magistrale... En un mot : à la hauteur de vos projets et de vos envies ! J'espère qu'elle sera douce pour tout le monde. J'ai été un moment sans écrire et je me suis dit que vous expliquer les raisons de ces longs silences entre mes articles et mes réponses à vos commentaires pourrait être assez drôle ! En effet, vous m'entendez souvent dire que j'aimerais avoir plus de temps pour écrire, plus de temps à consacrer à ce blog. Le temps, normalement, ça se trouve ou du moins, ça se créé, ça s'aménage... Bref : rien d'insurmontable en soi. Oui mais voilà, aujourd'hui je vous propose, mes lecteurs chéris, un petit article en immersion façon "Vis ma vie de... travailleuse en horaires décalés". De quoi comprendre pourquoi selon moi, il n'y aura jamais assez d'heures dans une journée !

 

 

Mon (dés)amour des horaires décalés remonte à loin (mode introspection on) : je me souviens d'un Noël quand j'étais enfant. Il était tard et on venait juste d'ouvrir les cadeaux (chez moi, le gros bonhomme en rouge passait toujours le 24 au soir ;)) quand j'ai vu mon père enfiler discrètement son blouson. Deux secondes après, j'étais accrochée à sa jambe comme une moule à son rocher et entre deux sanglots, on pouvait m'entendre lui crier de rester avec nous. C'était Noël et dans ma tête de môme, il ne pouvait être nulle part ce soir-là (surtout pas au travail de surcroît !) qu'auprès des gens qu'il était censé aimer et qui auraient dû compter plus que tout au monde pour lui. Sa place ne pouvait être qu'ici, un point c'est tout. Mon père a fait ce qu'aurait fait probablement tous les pères du monde : il m'a dit qu'il devait partir travailler pour m'acheter plein de jolis cadeaux et que si j'étais sage et que j'essuyais vite mes larmes, il reviendrait même avec une surprise. Je l'ai laissé partir (moins par appât du gain que par lucidité : je n'ai jamais été capable de retenir mon père) mais je me souviens très clairement de la porte d'entrée qui s'est refermée sur lui. Je n'étais qu'une gosse mais je me rappelle m'être dit que je ne travaillerai JAMAIS en horaires décalés quand je serais grande.

 

 

Je ne comprenais sincèrement pas à quoi "me servait" un papa que je ne voyais pas la moitié du temps de par ses horaires farfelus, qui partait travailler à l'heure où je me couchais et qui dormait l'autre moitié du temps pour récupérer. J'enviais mes copines qui avaient des "papas-horaires-de-bureau" pour leur préparer leurs goûters au retour de l'école ou qui faisaient du vélo avec elles le week-end. Pour moi, il fallait être sérieusement frapadingue pour vouloir d'une vie pareille. Pourtant, une vingtaine d'années plus tard, un topo imparable : des diplômes, une recherche d'emploi qui s'enlise et la nécessité de trouver très vite un job alimentaire. On m'en propose un en horaires décalés : j'accepte. POURQUOI ??!, pourrait-on se demander 1) Parce qu'on ne peut pas s'empêcher de reproduire le passé ? 2) Parce que j'avais envie de connaître la joie de passer tous mes week-end à travailler ?! 3) Parce que je suis pleine de contradictions ? (et que j'aime ça !) 4) Parce que je suis un peu dingue moi aussi ?! (mince, ce serait donc héréditaire ?). En plus de l'urgence de ma situation, il est probable qu'il y ait sans doute un peu des quatre options pré-citées ! C'est donc en passant de l'autre côté du miroir que j'ai pu comprendre ce qu'est vraiment le travail en horaires décalés. Hé bien tu veux savoir lecteur d'amour ? C'est encore pire que ce que je croyais !

 

 

 

corps-de-metiers-travail-en-decales.jpg

 

 

Mes amis et moi, les travailleurs en horaires décalés

(on a l'air heureux comme ça mais ne vous y fiez pas !)



 

Tu sais que tu bosses en horaires décalés quand...

 

 

  • Quand tu reçois vraiment le SMS "bà alors... Tu viens plus aux soirées ?". Jusqu'alors, ce texto était un mythe, une légende urbaine. Mais un jour, tu le reçois vraiment. Panique. Tu tentes de te rappeler quand est-ce que tu es sorti pour la dernière fois. Trou noir ! Au début, tes amis s'obstinaient à t'inviter mais, lassés d'entendre toujours la même réponse ("J'peux pas, je bosse !"), ils ont lentement mais sûrement arrêtés. Et tu ne peux pas vraiment leur en vouloir : tu bosses quand ils dorment ou qu'ils sont en week-end et vice versa... Résultat : tu es obligé de prendre rendez-vous avec eux près d'un mois à l'avance. Pire qu'un ministre.

 

  • Quand tu t'endors invariablement TRES (très, très, très) tôt. A force d’enchaîner "ouvertures" et "fermetures" à des rythmes effrénés, ton corps ne sait vraiment plus où il en est (et ta tête non plus d'ailleurs !). Un jour, tu peux dormir jusqu'à midi. Le lendemain, tu dois te lever à six heures du matin. Dire que tu es à la rue est un très petit euphémisme. Résultat des courses : tu piques du nez en même temps que les poules dès que tu as une soirée de libre et tu fais le tour du cadran. Pas très dérangeant quand on a 90 ans... Plus embêtant quand on a la vingtaine ! Toi qui te pensais si résistant, tu repenses avec nostalgie à tes années Fac (pas si lointaines, c'est là que le bas blesse) où tu te couchais à 1h du mat' et te levais à 6 sans ressentir la moindre fatigue. D'un seul coup, tu te sens vieille et tu tombes de très haut !

 

  • Quand tu manges n'importe quoi à n'importe quelle heure (ou pire : quand tu ne manges pas du tout). Envie d'un couscous à 3h du matin ? Ne panique pas : c'est normal ! Quand on travaille en horaires décalés (à plus forte raison quand on est en contact avec le public), on ne peut pas se permettre de manger devant la clientèle. Alors tu manges quand tu peux (et souvent, clairement, tu ne peux pas). Résultat des courses : perte de poids, voire même risque de carences. Ou, à l'inverse, tu prends 10 kilos en quatre mois à force de caler ton estomac à grands coups de tartines au Nutella que tu t'envoies généreusement à 3h du matin (ce n'est pas ta faute, tu ne peux pas dormir sans avoir la faim calée !). Tu sais que si ça continue, tu risques de participer à l'augmentation du taux d'obésité français mais en attendant, tu en viens à rêver que Mac Do ne ferme pas de la nuit pour faire taire ton estomac qui chante à 1h du matin !


     

  • Quand tu te réveilles invariablement à 6h du matin en te redressant dans ton lit façon "exorciste", que tu es persuadée que tu dois aller bosser et que tu penses avoir oublier de mettre ton réveil. Problème : pour une fois, tu peux dormir puisque tu es de repos (oui oui, ça arrive de temps en temps !). Problème bis : tu peux toujours essayer de te rendormir mais too late, le créneau est passé... Un petit footing peut-être ?


     

  • Quand tu réalises que chaque jour est la répétition du précédent (et du suivant aussi d'ailleurs !), même ceux que tu imaginais absolument UNIQUES. Pour toi le dimanche est un jour sacré et travailler ce jour-là relève du blasphème ? (surtout parce que tu le passes en général en pyjama à flemmarder toute la journée sous la couette ;)). Le 1er mai est à tes yeux la fête de TOUS les travailleurs et tu n'imagines pas mettre un pied dehors ce jour-là ? Un conseil : ne travaille JAMAIS en horaires décalés. Et tant que tu y es, ne travaille jamais dans une entreprise ouverte 365 jours par an (si si, ça existe...). Le jour où tu travailles jusqu'à 23h un 25 et un 31 décembre, tu comprends vite que chaque jour se vaut vraiment... (en tout cas dans la tête de certains employeurs !).


     

  • Quand tu réalises qu'il n'y a pas assez d'heures dans 24 h (assez rapidement en fait). Je ne sais pas pour toi lecteur mais je ne suis pas vraiment du genre à me laisser débordée. En d'autres termes, je suis plutôt organisée comme fille. Enfin j'étais. Car le jour où tu commences à bosser en horaires décalés, tu revois subitement tes priorités. Faire des courses ? Se nourrir ? Pouah, c'est utile ça ?! A présent, tu n'as plus qu'une seule obsession : DORMIR !! Alors bien sûr, au moment où tu signeras ton contrat, tu auras peut-être réussi à te persuader que TOI, tu géreras la fougère et que tu parviendras à tout gérer de front (tu fais bien d'y croire mais tu vas tomber de haut... Sauf si une vraie Wonderwoman sommeille en toi. Si tel est le cas, je m'incline !). Dans les faits, bosser en horaires décalés laisse la moitié de la journée pour faire... autres choses (tout un programme, donc !). Dans les premiers temps, tu y arriveras d'ailleurs sans difficulté. Mais rapidement, tu seras rattrapée par ton ennemi number one : la fatigue. Et tu réaliseras vite qu'en dehors de dormir et de travailler, tu n'as pas vraiment le temps de faire plus... Alors à part en arrêtant définitivement de manger et de dormir, tu dois te faire une raison : 24 h, c'est vraiment trop court !

 

 

To be continued...

 



 

Bien évidemment, il n'y a pas que des côtés négatifs à travailler en horaires décalés. Si tu as la chance de faire un boulot que tu aimes, il est même probable que ces petits "désagréments" soient vite oubliés. Mais ils sont quand même pesants (ne nous voilons pas la face) et je pense que c'est un mode de vie auquel on ne peut adhérer que pour une courte période de sa vie, à moins qu'on ne veuille y laisser sa santé, physique comme psychologique ! Heureusement, il y a aussi les aspects "semi-positifs"... ;) Avoir des jours de repos en plein milieu de la semaine et pouvoir faire ses courses dans des supermarchés déserts (on est pas dérangé par les voisins), il est vrai que c'est assez plaisant (mais ça ne rattrape pas le 1er dimanche des soldes passé à travailler... Grrr !). Voir des films au cinéma en tête à tête avec l'écran, assister à des expos où il y a peu de monde... c'est génial mais il faut apprécier de faire ça seul puisqu'en toute logique, quand vous ne travaillez pas, les gens aux horaires "normaux" eux sont au boulot ! Un mode de vie avec lequel il faut apprendre à composer... Tu l'auras compris je pense lecteur chéri, la meilleure façon de faire durer ton histoire d'amour avec les horaires décalés, c'est encore de ne signer qu'un CDD... ;)

 

 

 

 

Et toi lecteur, horaires traditionnels ou décalés ?

Envie de passer du côté obscur de la force en s'essayant aux décalés ?!

 

 


 

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 23:24

 

       

Hello mes petits pandas chéris !

 

 

Il y a quelques jours, comme ça, dans une sorte d'éclair de génie (et pourtant je ne crois pas avoir été frappée par la foudre), j'ai réalisé que j'étais fière de mes "échecs" et même que je les assumais (ça y est, elle a complètement craqué ou bien...?). Je vous explique le contexte : j'étais assise sur les marches de la grande Arche de La Défense, emmitouflée dans ma grande écharpe toute douce préférée (la violette) et j'essayais d'ignorer le fait qu'à intervalles réguliers, une larme partait de mon œil gauche et coulait le long de ma joue (à cause du froid mordant). A un moment, j'en ai eu assez de l'essuyer alors je l'ai laissé tranquillement faire sa vie. C'était l'heure du déjeuner et j'ai regardé le parvis s'animer petit à petit, tous ces gens élégamment habillés (défilé de costards, de tailleurs et d'escarpins chics) traversés la place pour aller manger au centre commercial des Quatre Temps. Entourée par les tours des sociétés françaises les plus prisées du CAC 40 (mais qui sont quand même In Da Shit en ce moment, CQFD), je me suis demandée à quoi ça tenait, finalement, la réussite.

 

 

 

success-failure.jpg

 

 

   <----- Réussite

Echec ----->

 

 

Réussir, est-ce avoir ses fesses bien au chaud dans le bureau d'une tour de quarante étages ? Est-ce avoir une secrétaire qui filtre nos appels ? ("Oh non, pas lui ! Dîtes que je suis en rendez-vous Thérèse"). Une montre qui coûte un bras à son poignet ? (parce que si t'as pas une Rolex avant tes 40 ans, t'as trop raté ta vie !). Être propriétaire d'une cage à lapin avant ses 30 ans alors que le prix du mètre carré déclencherait à n'importe qui une crise cardiaque ? (mais proprio quand même, NA !). Est-ce faire un job bizarre avec des mots dont on ne comprend pas la moitié du sens dans l'intitulé de son poste (si si, vraiment), tels que "management", "consulting" ou "marketing" ? Est-ce pouvoir dire fièrement pendant la prochaine réunion de famille qu'on a fait la nique au DRH en demandant tant de K€ d'augmentation cette année ? Si c'est le cas, on peut clairement dire que je suis l'exacte opposé de la notion de Réussite. Ais-je pourtant l'impression d'avoir échoué ? NON. Est-ce je vois un énorme "L" rouge sur mon front quand je me regarde dans le miroir ? Toujours NON. Pourquoi ? Sans doute parce que je sais qui je suis et que je ne laisserai jamais un emploi (ou la société) me définir en tant que personne ("développement personnel" bonjour !).


 

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Sois la meilleure version de toi-même.

Fais de ton mieux.

 

 

 

Depuis toute petite, je n'ai jamais eu qu'une envie, qu'une passion. Pendant que mes copines faisaient de la danse ou de la GRS, moi je lisais. C'était ça, ma vie (et c'était plutôt cool). Et je lisais tout : de la boîte de céréales en passant par le prospectus qui traîne dans la boîte aux lettres aux livres de la Bibliothèque Rose (à huit ans, j'avais lu toute la collection, acharnée que j'étais (déjà) ! Et déjà à l'époque, tout me convenait (je n'ai jamais été portée par l'élitisme et c'est quelque chose qui me caractérise, aujourd'hui encore). Moi, je rêvais de cabanes dans les arbres où les murs auraient été recouverts de livres du sol au plafond et où des coussins douillets m'auraient emmené vers des mondes enchanteurs et enchantés.

 

 

 

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- Tu ne te feras jamais d'amis si tu passes ton temps le nez dans tes bouquins.

- J'espère bien...

 

Daria

 

 

Très vite, l'écriture est devenue une autre grande passion. Et, parce qu'on m'a appris à suivre mes rêves, ces passions "étranges" pour les autres ne m'ont jamais quittées. C'est donc tout naturellement que j'ai consacré cinq ans de ma vie à ce doux rêve. Cinq ans d'études et de travail acharné, cinq ans passés à acquérir des diplômes, à tenter de faire les bons choix, à essayer d'avoir un profil intéressant (nécessaire pour ressortir de la masse), cinq ans à choisir des stages passionnants dans des structures de différentes tailles me permettant de justifier en bout de course le fameux : "Des diplômes, c'est bien joli sur le papier... Mais l'expérience dans tout ça ?" que ne manqueraient pas de m'asséner les recruteurs en pleine poire. Préparer son avenir, en somme...

 

 

 

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Aujourd'hui est un jour parfait pour se lancer

 

 

 

Finalement ? J'ai réussi (et plutôt bien même) mais en bout de course (et malgré les efforts et la ténacité), je ne travaille pas aujourd'hui dans le domaine que je désirais intégrer (et ce pourquoi j'ai travaillé si dur. Bà si, quand même, ce n'est pas un simple détail ;)). J'ai aujourd'hui ce que beaucoup appellerait un "job alimentaire", rougissant presque en en parlant, mais que je nomme et revendique comme un "métier" (un métier n'est-il pas l'activité qu'on pratique tous les jours, ce pour quoi on se lève chaque matin et qui nous permet de payer nos factures ?! C'est donc bien ce que j'ai : un métier). Pour beaucoup donc, j'ai échoué. Et si, effectivement, on ne regarde que le résultat et non pas le chemin parcouru, force est de reconnaître qu'il y a eu un epic fail en cours de route.

 


 

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Peut-être que l'important n'est pas le happy end.

Peut-être que l'important est l'histoire en elle-même.

 

 

 

La faute à qui, pourrait-on se demander ?

 

 

 

1) La mienne, pour avoir longtemps cru que les efforts et la détermination seraient forcément récompensés et pour avoir choisi un secteur qui ne pourrait pas être plus bouché ? (sauf si on est pistonné jusqu'à la moelle, mais je passe sur ce détail fort intéressant par ailleurs ;)) (Au pays de Candy... ).

 

 

2) A ma naïveté, pour avoir longuement considéré que la passion était le point de départ de tout ? (Bienvenue chez les Barbapapas... ♫).

 

 

3) Aux entreprises françaises, pour ne pas jouer le jeu et s'opposer massivement aux recrutements des juniors (en tout cas dans certains domaines, ne généralisons pas), forcément inexpérimentés selon eux et faisant perdre un temps précieux à l'entreprise ? (à part quand on a eu les moyens de se payer une école à 3 reins et deux foies l'année évidemment ! Mais si tu sors de la fac (beurk, quelle insulte !), tu peux toujours aller voir aux Îles Malouines si l'entreprise y est. Et ne cherche pas : elle n'y est pas)).

 

 

4) Au gouvernement, pour donner son accord à cette mascarade organisée ? (Efficace et pas cher, c'est l'stagiaire que j'préfère... ).

 

 

5) Aux recruteurs, pour avoir clairement oublié qu'ils ont de l'humain devant eux et non pas un morceau de papier appelé CV ("on vous rappellera") ou un numéro de téléphone sur une liste longue comme le bras ? (Moi à mon Bisounours, je lui fais des bisous... ♫).

 

 

6) Au chômage, qui touche tout de même près de 23 % des jeunes de 15-24 ans ? (Supercalifragilisticexpialidocious... ).

 

 

7) A la conjoncture actuelle, qui est décidément bien pourrie quand il s'agit de se lancer dans la vie ? (Voici venu le temps des rires et des chants... AH BÀ NON EN FAIT).

 

 

 

 

mad-people-alice-in-wonderwall.png

 

 

 

 

- Mais je ne veux pas aller chez les fous..., dit Alice.


- Oh, mais vous ne pouvez pas l'éviter, répond le chat du Cheshire,

car nous sommes tous fous. Vous êtes folle, je suis fou...


- Comment savez-vous que je suis folle ? rétorque Alice


- Vous devez l'être, sinon vous ne seriez pas venue jusqu'ici...

 

 

 

Alors forcément, après de longs mois de recherche active et intensive d'un premier emploi où tu t'efforces de survivre (car dans notre belle République qui distribue des aides à tour de bras, il n'existe aucune aide pour les jeunes diplômés de moins de 25 ans. Pourquoi nous aiderait-on d'ailleurs ? Il y a du travail dans notre pays, non ?!), tu te réveilles un beau matin et tu as beau te frotter les yeux, tu ne rêves pas (tu serais même plutôt en plein cauchemar) : tu n'as plus rien à bouffer dans ton frigo. Ton compte en banque est encore plus vide car tu as mangé les maigres indemnités de stage que tu avais réussi à mettre de côté (parce que c'est possible de mettre de côté quand on gagne 300 euros par mois en faisant exactement le même taff que quelqu'un employé en CDI dans la même entreprise ?! AH BON ?). Alors tu relèves tes manches (encore un peu plus haut) et tu cherches un job cette fois-ci. Parce qu'il faut bien manger tous les jours (5 fruits et légumes par jour il paraît !).

 

 

 

take-me-to-disneyland.jpg

 

 

 

S'il vous plaît, emmenez-moi à Disneyland...

 

 

 

Quand je me suis retrouvée dans le bureau de celui qui allait devenir mon employeur et qu'il m'a dit que mon CV était excellent et qu'il avait peur que je m'ennuie dans son entreprise, j'ai eu envie de pleurer. De joie et de gratitude. A ce stade, je voulais travailler, point (et ce n'est pas comme si j'avais eu encore le choix de toute façon). Et travailler, c'est justement ce qu'on me proposait. Même si mes diplômes, mes compétences et le "talent" que je suis convaincue d'avoir dans mon domaine ne me servent strictement à rien dans l'emploi que j'exerce chaque jour, j'étais juste touchée et honorée que quelqu'un me fasse un tel compliment après tous ces mois de recherche où ma confiance en moi avait atteint le degré -1 sur une échelle qui s'arrête normalement à zéro. On me traitait enfin comme une personne après tous ces mois passés à se retrouver à 40 pour un seul poste en entretien d'embauche et à mettre l'énergie du désespoir à tenter de convaincre qu'on est largement mieux que le voisin (qui est pourtant très bien lui aussi et qui mérite ce poste sans doute au moins autant que nous...).

 

 

 

wrong-choices-bring-us-to-the-right-places.jpg

 

 

 

Parfois, les mauvais choix nous conduisent à la bonne place...

 

 

 

J'ai signé un CDI dans la foulée (la classe, non ?!). Depuis et ce de façon très régulière, j'entends cette même phrase, venant parfois même de gens très proches : "Ce que tu fais, je ne pourrai pas le faire" (voire pire : "quand vas tu te décider à trouver un vrai travail ?" Et toi mec, quand vas-tu te décider à arrêter d'être con ? Réfléchis-y et on en reparle). Il y a les amis, désolés de me voir "gâcher mon talent" comme ils le disent eux-mêmes. Il y a les inconnus, le public que je côtoie dans mon emploi et qui me lancent parfois des regards remplis de pitié, me disant que "c'est une sale période pour notre pays mais qu'il faut s'accrocher, que des jours meilleurs viendront...". Régulièrement, des gens (plein de bonne volonté et de gentillesse cela dit) se proposent de me sauver, me disant que la voisine du cousin de la belle-mère de leur meilleur ami d'enfance travaille dans mon domaine et qu'ils verront "ce qu'ils peuvent faire pour moi". Inutile de te dire, cher lecteur, que le résultat est toujours le même : effectivement, ils ne peuvent rien faire pour moi. Pourtant, je n'ai jamais rien quémander et je n'attends rien de personne. Et pour cause : je ne ressens pas le besoin d'être sauvée (à part bien sûr si Arnaud Lagardère lâchait un peu la TV belge et me proposait un poste, n'exagérons rien quand même ;)). La vérité, c'est que je ne suis pas en perdition et que je me sens même incroyablement épanouie. Car je sais qui je suis.

 

 

 

remember-who-you-really-are.jpg

 

 

 

Souviens toi qui tu es vraiment

 

 

 

A bien y réfléchir, je pense que les gens ont la (mauvaise) habitude de se transposer (mais ils ne devraient pas : qu'ils se rassurent, "l'échec" n'est pas contagieux !) et qu'ils se disent effectivement qu'ils ne pourraient pas faire ce que je fais car ils méritent mieux. Ce qui serait une frustration pour de nombreuses personnes, je crois en toute humilité avoir réussi à la transformer en force. Nous avons tous une notion, une idée concrète de la réussite et pour beaucoup, il est clair que je ne rentre pas dans le moule. Et pourtant, je suis fière. J'ai toujours fait de mon mieux et j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour réussir. Je ne considère pas avoir échouer, en aucune façon. Je sais ce que c'est que de se battre pour s'en sortir et je sais que parfois, on n'est pas "récompensé" à hauteur de ses efforts. J'aurai pu pleurer, maudire la Terre entière et considérer que j'étais THE BIGGEST LOSER OF THE WORLD. Les autres auraient peut-être été rassurés de me voir réagir ainsi d'ailleurs (ouf, elle est encore saine d'esprit !).

 

 

 

alice-pleurs.jpg

 

 

 

Oui mais non.

 

 

Et ce pour une raison bien simple :

 

 

 

life-dancing-in-the-rain.jpg

 

 

 

La vie, ce n'est pas attendre que la tempête passe.

C'est apprendre à danser sous la pluie...

 

 

 

Car je sais aussi que la vie est une longue, une grande et belle aventure faite de surprises et de rebondissements. Rien n'est figé et ce n'est pas parce que je suis à cette place aujourd'hui que je ne serai pas "au sommet" demain. Mais je sais aussi (tu parles, c'est ancré dans ma tête à l'encre indélébile oui !) que potentiellement, je ne serai peut-être jamais rien de plus qu'une simple employée dans un secteur qui n'était pas censé être le mien. Et que ce n'est pas grave. N'est-ce pas déjà là une belle réussite ?

 

 

 

life-is-like-a-roller-coaster.jpg

 

 

 

La vie est comme une montagne russe. Elle a ses hauts et ses bas.

Mais c'est ton choix de hurler ou d'apprécier le voyage.

 

 

 

En résumé ? J'ai un emploi, en CDI de surcroît, chose devenue immensément rare dans notre société... Contrairement à la pensée commune, je ne suis pas (du tout) à plaindre. Ce blog me comble de joie et me renvoie à ce que j'aime le plus faire au monde, à défaut de ne pas avoir l'opportunité de le faire de façon professionnelle, au sein d'une rédaction. De nombreuses personnes se permettront toujours de nous prendre de haut, petits employés que nous sommes, considérant notre situation comme avilissante et s'imaginant que si nous sommes là, c'est parce que nous serions incapables de faire quoi que ce soit de mieux... FOUTAISES ! (il suffit de voir le changement d'attitude des gens envers moi lorsqu'ils apprennent mon parcours : "Comment ? Tu n'es pas qu'une idiote qui nous accueille derrière un comptoir avec un sourire de potiche ?! Ça je ne l'aurais jamais cru !") (OK, c'est pas formulé comme ça mais c'est bien ce qu'ils pensent majoritairement, si si). Une ultime fois : je sais qui je suis et ce dont je suis capable. Je ne laisserai jamais la société me dire qu'elle est ma place dans l'ordre des choses et jamais je ne considérerai comme un échec le fait de ne pas travailler dans une grande entreprise ou à un poste jugé enviable et respectable.

 

 

 

dont-regret-anything.jpg

 

 

 

Ne regrette jamais rien de ce que tu as fait car toutes ces choses

font ce que tu es aujourd'hui

       


 

En quoi serais-je moins intelligente, moins cultivée, moins intéressante, moins respectable dans ce domaine que dans un autre ? Ce sont les gens qui le pensent qui ont un problème, pas moi ! Je suis toujours la même. Une fille pétillante (en tout cas c'est ce qu'on dit), polyvalente, passionnée par le secteur Jeunesse dans lequel je me suis spécialisée durant mes études (d'où mon goût pour les chansons enfantines, Cf. 4 paragraphes + haut ;)), capable de gérer un poste d'assistante éditoriale ou de rédactrice web avec passion et professionnalisme... (mode petite annonce on !). Mais je suis aussi (et il le faut bien car c'est ce qui me fait vivre jusqu'à preuve du contraire !) une excellente hôtesse d'accueil (et toujours avec le sourire s'il vous plaît), une vendeuse hors pair (paraît-il que j'ai des qualités de "commerciale" en prime. Qui l'eut cru ?!) et j'ai même été une femme de ménage à mes heures perdues dans le passé (durant de nombreux jobs d'été). Dans chacune de ces tâches, toutes plus différentes les unes que les autres, j'ai trouvé du positif et de vrais leçons de vie. Et je suis heureuse de ne pas me sentir diminuée ou inaccomplie pour autant. Personne n'a à l'être d'ailleurs... Une femme moderne aux multiples facettes en résumé, aussi originales que complexes... What else ?!

 

 

 

Et qui trouve à redire à ça ?

 

 

 

 the-best-part-of-me-is-hidden

 

 

 

La meilleure part de moi est cachée...

 

 

 

Cher lecteur, qui que tu sois et quoi que tu fasses de ta vie,

fais-le toujours avec le sourire et assume-le.

 


Parce que tu es AWESOME à ta manière, tout simplement...

 

 

 

 

you-re-awesome 

 

 

Tu es exceptionnel.

Alors commence à agir comme tel...

 

 

 

      Et toi lecteur, une définition de la Réussite

ou de l'Echec à me donner ?

Tu peux être honnête

(même si tu voulais me décerner la médaille d'or de la Lose, 

 je ne t'en voudrais pas !).

 


Tell me, on est entre nous ;)

 

 


 

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11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 22:33

 

 

Hello mes petits chats angoras !

 

 

Vous allez vous dire que je passe ma vie au cinéma ces temps-ci et vous n'aurez pas torts (je devrais prendre des actions chez Gaumont Pathé...). Mais hier soir, ce n'est pas n'importe quel film que je suis allée voir avec l'enthousiasme et l'impatience d'une gamine le matin de Noël ! Hier soir, j'avais rendez-vous avec un maître, que dis-je, un véritable génie à mes yeux : le grand Tim Burton. Être fan de ce cinéaste, mouais, ce n'est pas très original me direz-vous peut-être. Mais ça n'en est pas moins vrai, bien que je sois la première à reconnaître que Monsieur Burton est capable du meilleur - véritables petits bijoux cinématographiques ("Edward aux mains d'argent", "Les Noces Funèbres", "Big Fish"... Je ne cite pas "L'étrange Noël de Mr Jack" car il n'en est que le producteur et scénariste mais vous pouvez l'ajouter à la liste de mes films préférés sur Terre !), comme du pire ("Mars Attack" ? Honnêtement?! Ou encore "Alice au Pays des Merveilles", une de mes œuvres préférées qu'il a tout bonnement massacré à mes yeux et qui font images de grosses bouses dans sa filmographie). Mais soit.

 

 

Comme je ne suis pas rancunière (enfin, faut pas pousser non plus hein ;)) et que je sais de quoi est capable ce grand Monsieur, je reste fidèle au poste à chacune de ses nouvelles créations. C'est donc comme le messie que j'attendais Frankenweenie depuis l'année passée. Quand Disney a annoncé la sortie de ce nouveau long-métrage, je n'ai pas pu m'empêcher de sourire. Car pour ceux qui l'ignorent, Frankenweenie n'est pas à proprement parler une idée datant d'hier (ni d'avant hier). En 1984, petit Burton (encore au début de sa carrière qu'il n'imaginait sans doute pas aussi magistrale) réalise un court métrage du même nom. Jugé trop décalé, trop dérangeant, trop marginal pour l'univers édulcoré de ce bon vieux Walt, Tim Burton est sommé d'aller voir ailleurs que chez Disney. Ce qu'il fera la même année... Mais ne dit-on pas que c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures ? Près de 24 ans plus tard et fort des succès incontestables qu'on lui connaît, le voilà pourtant de retour avec un Frankenweenie version long-métrage... et bien distribué par Disney cette fois-ci ! (une petite revanche sur le géant de l'animation ?!). Et ça lui réussit plutôt bien ! Zoom sur un petit chef-d'oeuvre burtonnien... comme-à-ses-débuts.

 

 

 

affiche-frankenweenie

 

 

 

Victor Frankenstein (ça ne s'invente pas !) est (comme souvent chez Burton) un petit garçon introverti et solitaire, au teint pâle et aux grands yeux sombres. Son meilleur et unique ami est Sparky, son bull-terrier, aussi mignon qu'affectueux avec qui il partage ses joies et ses peines et qui le lui rend bien ! Mais comme il faut bien rentrer dans le moule, Victor accepte de jouer au base-ball en équipe pour faire plaisir à son père, peu rassuré à l'idée que son fils soit aussi marginal... Ce jour marquera un tournant définitif dans la vie du petit garçon : celui de la perte de Sparky. Pensant que son maître veut jouer avec lui, le chien se précipite après la balle et se fait écraser par une voiture. Mais comment se résoudre à se passer de ceux qu'on aime ? Comment se résoudre à leur dire adieu ? Anéanti, Victor se demande comment ramener son compagnon à la vie. Passionné de sciences (et de cinéma : comme Petit Burton !), il se lance par une nuit orageuse dans une véritable expérience à la Frankenstein, allant jusqu'à déterrer Sparky au cimetière pour mieux le ressusciter dans le secret de son grenier qu'il a transformé en atelier de savant fou grandeur nature. L'expérience est une réussite et le toutou est bel et bien de retour d'outre-tombe. Le problème étant que dans la petite ville de New Holland où résident nos héros (au cœur d'un quartier résidentiel ressemblant en tous points à celui d'Edward aux mains d'argent ;)), difficile de garder un secret aussi lourd et peu banal. Prêts à tout pour remporter le concours de sciences, les petits camarades de classe de Victor se lancent tous dans la même expérience, quitte à redonner vie à de véritables monstres et à créer la panique dans la ville...

 

 

 

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J'ai regardé l'heure et demie de Frankenweenie avec les yeux d'une enfant et j'ai été séduite par ce long métrage en stop motion (sérieusement, existe-t-il une technique plus belle que celle-ci ? Je suis épatée par tant de graĉe à chaque fois...) qui me ramène aux grands succès du génie fou. Séduite d'abord par les personnages que Burton veut toujours aussi décalés, tous étrangement beaux à leur manière, férocement inquiétants mais non moins attachants. J'ai adoré Victor qui partage bien plus que son prénom avec le héros des Noces Funèbres...

 

 

 

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J'ai littéralement craqué pour l'étrange fillette aux yeux hypnotiques que j'avais déjà croisé dans les pages du recueil de Tim Burton,  La triste fin du petit enfant huître et autres histoires.

 

 

 

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J'ai rêvé d'adopter Sparky (moi qui n'ait jamais eu qu'une tortue pour unique animal de compagnie et qui flippe dès qu'un chihuahua est dans les parages !). Sparky qui m'a rappelé la magnifique Sally de "l’Étrange Noël de Monsieur Jack", l'autre créature d'un (vrai) savant fou, toute de fil recousue elle aussi...

 

 

 

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Je me suis tapée un délire sur ce petit personnage joufflu qui m'a rappelé l'un des enfants perdus dans "Hook" (autre film génial de mon enfance !)

 

 

 

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Avouez que la ressemblance est frappante ! (comment ça "non" ?!)

 

 

 

J'ai été émue par le couple aimant que forment les parents de Victor, parents parfois inquiets pour leur fils solitaire mais toujours présents pour lui. J'ai particulièrement aimé ce que le père de Victor avoue à son fils à la fin du film : "les adultes se trompent souvent...".

 

 

 

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J'ai détesté par contre le personnage d'Edgar (on ne peut pas aimer tout le monde ;)), moche et méchant petit bossu (ok, c'est pas sa faute. Mais quand même !) qui m'a rappelé le fameux assistant de Frankenstein dans le film du même nom, le bien nommé Igor.

 

 

 

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Le noir et blanc est selon moi un choix très judicieux (bravo Mr Burton et merci d'avoir insisté sur ce point auprès des studios Disney, même s'ils ont boudé...) qui apporte une réelle valeur ajoutée au film. Au-delà du petit côté "vintage" qui ne manque pas de charme, j'ai trouvé que l'absence de couleurs magnifiait et sublimait l'ensemble, ajoutant de la profondeur aux images et aux sentiments (pourquoi tout semble plus triste, plus sombre, plus émouvant en noir et blanc ? Vous avez deux heures ;)). J'ai trouvé la 3D quant à elle bien utilisée (pour une fois !) et vraiment agréable (pas de maux de tête en ressortant de la séance, miracle !!!). Une petite réussite.

 

 

 

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Dire que ce long métrage est fidèle à son petit frère est donc un euphémisme (la modernité de la 3D en plus !). Burton ne s'est pas écarté des lignes qu'il avait dessiné 25 ans plus tôt et j'ai trouvé cette constance particulièrement touchante, comme s'il ne voulait pas trahir son petit héros ou ses admirateurs. La seule liberté qu'il ait pris réside dans ces drôles de créatures qui (re)prennent vie sous les doigts des enfants, monstres inquiétants qui ne sont pas sans rappeler d'autres œuvres fantastiques bien connues ! Les références au cinéma d'horreur sont nombreuses, toujours drôles et subtiles et les spectateurs adultes se feront un plaisir de les traquer (moi en tout cas, je me suis bien amusée !). Ainsi, la tortue géante qui sème la terreur lors de la fête foraine annuelle de la ville s'appelle Shelley (coucou Marie, si tu passes par là !) et revient à la vie sous la forme d'un Godzilla (un des films préférés de Burton) plus vrai que nature ! Les singes de mer (normalement adorables petites créatures) deviennent quant à eux des Gremlins assoiffés de sang particulièrement voraces. La petite voisine de Victor répond au doux nom de Elisa Van Helsing (oui, comme le chasseur de vampire dans le Dracula de Bram Stoker !) et les parents du petit garçon regarde même ce film dans leur salon le soir où ils pensent leur fils tranquillement endormi alors qu'il est en train de ramener Sparky à la vie... Autre petit clin d'oeil assez savoureux : Perséphone, la chienne amoureuse de Sparky se retrouve dotée de la même coiffure... décoiffante (!) que Elsa Lanchester dans la "Fiancée de Frankenstein"... Divin !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Que dire donc de ce nouveau Tim Burton si ce n'est que du bien ? Le génie signe ici un film drôle, émouvant et plein de références et d'hommages farfelus mais qui lui vont si bien ! La recette du succès n'est pas nouvelle mais justement, ce réalisateur de talent qui semblait parfois avoir pris des chemins étranges et s'être un peu perdus en route ces dernières années semblent enfin prêt à renouer avec ses fondamentaux. Et on approuve ! Sans fausse note et sans superflu, Frankenweenie joue avec notre corde sensible et avec l'enfant qui sommeille en chacun d'entre nous. Danny Elfman, toujours fidèle au rendez-vous, sublime le tout avec des mélodies toujours aussi envoûtantes... Alors bien sûr, en toile de fond de ce monde gothique à souhait, on se demande si c'est une bonne idée de jouer avec la mort ! Mais que les familles se rassurent, pour une fois nous sommes face à un VRAI Burton familial. Je me rappelle d'une petite qui avait pleuré non-stop pendant une bonne partie des "Noces Funèbres" parce qu'elle avait peur et qu'elle ne voulait pas (du tout) voir ce film (tu m'étonnes, un peu glauque comme sortie familiale du dimanche... Je pense que le père avait voulu se faire un trip mais qu'il avait pas capté qu'il n'était pas seul !). Ici, pas d'inquiétude : le happy-end à la mode Disney est de mise (mais fidèle au court métrage, donc ne critiquons pas ;)) et permettra d'éviter aux parents de se prendre la tête avec des questions sur le deuil et autres joyeusetés ! Encore faudra-il expliquer aux enfants qu'il ne sera pas question de faire une halte au cimetière des animaux en sortant du cinéma pour ressusciter Paf Le Chien au premier orage venu mais ça... Je laisse le soin aux parents de se débrouiller avec ;) Un film touchant et personnel donc qui parlera aux petits comme aux grands et qui touche à un thème universel : la perte de l'autre... Parce que c'est peut-être en parlant de ce qui le touche le plus que Tim Burton a finalement le plus de chance de tutoyer les étoiles...

 

 

 

© Toutes les images sont la propriété de The Walt Disney Company France

 

 

 

Et toi lecteur, envie de voir Frankenweenie ?

Pour toi, Burton est un génie "génial" ou "râté" ?


 

 

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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 23:25


 

Hello mes petits manuscrits d'amour !

 

 

Aujourd'hui on the blog, la chronique d'un livre pas du tout récent, que tu as peut-être déjà lu d'ailleurs jadis en un temps lointain et que tu n'as peut-être pas du tout aimé non plus. Mais comme j'adore ce livre et qu'on est encore un peu sur mon blog (oh l'égocentrique dis donc !), je me dis que je pourrai toujours convertir quelques regards innocents qui passeront par ici ;) J'ai bien conscience que pour être une blogueuse in et choc on est censé parler nouveautés et actu chaudes mais tu auras sûrement remarqué si tu traînes par ici de temps à autres que j'aime n'en faire qu'à ma tête ! Alors aujourd'hui, petite review de Hell, un roman qui m'accompagne depuis quelques années et dans lequel je me replonge avec plaisir à intervalles réguliers. Si le titre te dit quelque chose mais que tu n'en as qu'un souvenir flou, tu as sans doute vu le film éponyme qui fut un beau et grand désastre et qui ne rend pas du tout honneur au livre. Si tel est le cas, oublie (enfin si possible) et lis ce qui suit !

 

 

 

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Hell, ça dit quoi ?

 

 

"Je suis une pétasse. Je suis un pur produit de la Think Pink génération,

mon credo : sois belle et consomme."

 


Hell a dix-huit ans, vit à Paris Ouest, se défonce à la coke, est griffée de la tête aux pieds, ne fréquente que des filles et des fils "de", dépense chaque semaine l'équivalent de votre revenu mensuel, fais l'amour comme vous faites vos courses. Jusqu'au soir où elle tombe amoureuse d'Andréa, son double masculin, séducteur comme elle, et comme elle désabusé. Ensemble, coupés du monde, dans un corps à corps passionnel, ils s'affranchissent du malaise qu'ils partagent. Mais les démons sont toujours là, qui veillent dans la nuit blanche de ces chasseurs du plaisir...

 

 

 

Cher lecteur, à la lecture de cette quatrième de couverture, tu te dis probablement : "Oh my God, mais comme elle a l'air stupide cette Hell avec son rôle de bitch des beaux quartiers ! Ce livre a l'air bourré de clichés et de préjugés, ça commence mal... Pas sûr que ça me passionne avec cette histoire d'amour en carton mis en avant dès le départ.". C'est évidemment à ce moment précis que je débarque et que je te dis qu'il ne faut jamais juger un livre à sa couverture mais à son contenu... Si si, crois-moi, de l'or se cache derrière tout ça !

 

 

 

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Hell, je me lance... ou pas ?

 

 

 

Autant être honnête, peu de livres me bouleversent comme Hell. C'est étrange et inexplicable mais il en va ainsi de la littérature, de ces coups de foudre qui nous tombent dessus sans crier gare. C'est ce que j'ai vécu avec ce roman il y a déjà de nombreuses années et depuis, c'est une histoire qui dure. Mais "pourquoi ?", me demanderas-tu forcément ? (si si, demande-le s'il-te-plaît ;)). Ce qui selon moi fait toute la force de ce roman est son intensité crescendo. On entre dans la lecture avec un sourire aux lèvres, d'abord amusé par le portrait au vitriol que fait Lolita Pille de cette jeunesse dorée, privilégiée et déjà déchue : des "adulescents" à peine sortie de l'enfance et qui ont déjà tout vécu (avoir la carte Gold de Papa dans son sac Chanel, ça aide) mais qui marchent au Xanax, au sexe non protégé et à la défonce pour supporter le quotidien superficiel et matérialiste qui est le leur, bien loin des responsabilités auxquelles doit faire face le petit peuple qu'ils méprisent tant jour après jour. Blasé avant l'âge, pourrait-on dire sans trop se tromper.

 

 

Choix plutôt audacieux, l'auteur nous catapulte directement du côté du lecteur "beauf" et plouc qui ne fait forcément pas partie de cette élite mais qui en crève d'envie. Et le portrait est décapant : en quelques pages, nous sommes propulsés au cœur de l'Ouest parisien et de ces gamins (il n'y a pas d'autres mots) qui passent leur temps à ne rien faire hormis aller en boîte, vomir, dépenser un Smic par semaine en fringues dans les boutiques de l'avenue Montaigne, vomir, coucher les uns avec les autres, vomir (n'y voyez pas de lien de cause à effet surtout !) et se faire des rails de coke dans les toilettes glauquissimes des boîtes parisiennes (ça rapproche paraît-il). Ambiance. Pourtant (et j'ai conscience que ça semble difficile à croire), le récit est rafraîchissant : au début, on lit la chose comme on lirait un récit anthropologique en se disant que dans la capitale, ce quotidien est effectivement celui de milliers de bobos mineurs qui brûlent la vie par les deux bouts sans que les parents (absents et démissionnaires) ne s'en préoccupent (pourquoi s'en préoccuper d'ailleurs puisque l'argent guérit tous les maux ? CQFD). On entre donc dans ce roman comme au cœur d'un bon documentaire (en plus drôle toutefois), persuadé que tout cela est fun et sans conséquences.

 

 

Puis soudain, le tournant : alors que Hell déjeune tranquillement avec sa bande de copines toutes aussi friquées qu'elle et qu'elles font ce qu'elles savent faire de mieux (c'est à dire nada), la jeune fille se rappelle subitement qu'elle doit se faire avorter le lendemain. Juste comme ça, entre le fromage et le dessert. Lorsque sa mère la dépose sans tambour ni trompette en voiture devant la clinique au petit matin, on comprend rapidos que quelque chose ne tourne pas rond dans leur monde. Soudainement, tout bascule et c'est justement là que le roman dévoile toute sa profondeur et toute son intensité. Hell et ses congénères - qui prennent un malin plaisir à se penser tout droit sortis de la cuisse de Jupiter et au-dessus du commun des mortels - nous font subitement beaucoup moins "envie". Leurs vies - qu'ils traversent (pour ne pas dire subissent) - comme des pantins sont pleines de failles et de cicatrices : derrière le cynisme et l'humour noir apparaît un quotidien désenchanté où cette jeunesse ne croit en rien ni en personne. Pas de projets, pas de rêves, pas d'idéal : dans leur monde, chaque jour est une vaste comédie où chacun revêt son masque et se perd dans les paradis artificiels pour oublier le vide de leur existence. Si on a souvent envie de foutre des claques à Hell pour la sortir de sa léthargie, on ne peut que saluer sa lucidité et l'analyse pointue du monde dans lequel elle baigne. Au fond d'elle-même, elle sait que tout n'est que comédie, qu'illusions, un rôle qu'elle accepte de bon cœur mais qui la ronge et la détruit à petit feu. On se demande bien ce qui pourrait sauver Hell (à part un aller simple pour Sainte Anne, mais bon) et comme on est un peu fleur bleue quand même, on est bien tenté de répondre "l'Amour" (avec un grand A sinon rien). Aussi, quand elle rencontre Andréa, son double masculin (tout droit venu du 16e arrondissement : on a la classe ou on ne l'a pas), son alter-ego (un petit con comme elle autrement dit, mais dans un corps d'homme), on a très envie de croire qu'à deux, tout est possible et qu'ils réussiront à vaincre leurs démons. Andréa apparaît alors comme un ange gardien mi ange mi-démon tombé du ciel pour permettre à Hell de sortir de ce quotidien qui tourne au cauchemar. Une chance à ne pas détruire, contrairement au beau gâchis qu'elle a déjà fait de sa vie...

 

 

 

hell-le-film.jpg

 

 

"J’étais venue lui dire 'je t’aime', juste 'je t’aime' et 'reviens' ?

Je l’ai vu, j’ai voulu courir vers lui...

Mais son dos qui s’éloignait avait quelque chose de fatal.

Je suis resté clouée sur place, avec ma coupe de champagne qui tremblait dans ma main,

et j’ai laissé partir un rêve en me disant que c’était mieux pour lui..."

 

 

 

Hell... En résumé

 

 

 

On a reproché à Lolita Pille son écriture crue et laconique (d'un autre côté, ça colle parfaitement à l'auteur et au personnage donc pas de quoi en faire des gorges chaudes, bien au contraire) et les critiques à l'égard de Hell  ont toujours été tranchées : on aime ou on déteste. Certains évoqueront la faiblesse de la langue ("ça" de la littérature ? Mais pincez-moi !), d'autres le portrait acerbe des dérives de la jeunesse actuelle qu'ils jugent exagéré, trop trash voire carrément scandaleux.

 

 

 

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Extrait du film "Hell" avec Sara Forestier et Nicolas Duvauchelle

 

 

 

Pour ma part, ce livre me fascine pour ce qu'il offre de poésie (si si je vous assure), de passion mais aussi et surtout de désespoir (l'histoire d'amour et de désamour entre Andréa et Hell colle vraiment des frissons tant ces deux-là semblent nés pour être ensemble) et de réflexion sur notre vie (oui oui, la nôtre). Pourquoi la nôtre ? Tout simplement car on sort de cette lecture fulgurante à bout de souffle, nous disant qu'il vaut peut-être mieux (que dis-je : c'est même certain) être du côté modeste de la barrière mais avoir des rêves, des désirs et toute une vie pour les réaliser plutôt que d'être riche à n'en savoir que faire (à quoi bon si l'on a déjà tout, et plus rien ni personne qui ne soient hors de notre portée !), désillusionnés jusqu'à la corde et prêts à vendre son âme au diable pour avoir une place de choix dans cette mascarade quotidienne. On a en effet coutume de dire que la liberté n'a pas de prix et ce roman le rappelle superbement. Ces adultes en devenir tenteront par tous les moyens de repousser leurs limites pour se sentir vivants, tentatives qui se révèlent toutes vaines puisque s'ils n'ont plus rien à acquérir, n'oublions pas qu'ils n'ont plus rien non plus à perdre... Bercée par une souffrance dont elle est incapable de se défaire, on se demande la boule au ventre si Hell peut réellement sortir de cette spirale infernale sans se brûler les ailes. Pourra-t-elle toucher ce bonheur qui lui semble interdit ? Un livre poignant et fort sur une jeunesse qui brûle la vie par les deux bouts mais qui a bien trop de fierté pour prendre sa vie en mains et s'offrir sa liberté... Hell pensait qu'on envierait sa vie mais ce qu'elle ignore sans doute, c'est qu'on préfère lui laisser... Et sans regrets.

 

 

 

 

Et toi lecteur, un avis sur la longue descente aux Enfers de Hell ? 


Déjà lu / vu ou entendu parler ?


Quoi qu'il en soit, je te le conseille vivement !

 


 


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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 00:40



Hello mes petites poupées !

 

 

Aujourd'hui, j'ai décidé de vous parler d'un GRAND moment de ma vie qui vous semblera peut-être banal (car on est tous plus ou moins passé par là. Si si, plonge dans tes souvenirs refoulés toi aussi !) mais qui s'est rappelé à mon bon souvenir cette semaine : mon adolescence, et tout ce que cela englobe de changements physiques... ou pas d'ailleurs (dans mon cas en tout cas, mais j'y viens !). Ado, j'ai rapidement compris que quelque chose buggait au niveau de mes T-shirt, pulls et autres éléments de ma garde robe que je t'épargnerai : là où ceux de mes copines se remplissaient globalement à vitesse grand V, (comme s'ils s'étaient tous donnés rendez-vous à une date clé) mon torse lui restait désespérément plat. J'avais la très lourde impression d'avoir loupé le coche alors que pour tout le monde, il y avait du monde au balcon. Jusque-là cependant, rien d'anormal : très fine depuis l'enfance malgré mon appétit d'ogre, avoir des nénés de la taille de deux melons de Cavaillon aurait semblé un tantinet suspect. Bref, entre le trop et le pas assez, inutile que je vous fasse un dessin... !

 


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Croyez-le ou non mais j'avais aussi des lunettes et un appareil dentaire

à cette période bénie de ma vie...

 

 

Au début, forcément, on fait semblant d'assumer : on évolue pas tous au même rythme et il fallait faire preuve de patience. Les miens pousseraient bien un jour quand ils en auraient envie et basta ! (oui lecteur, à l'époque j'étais une éternelle optimiste (euphémisme pour dire "naïve", mais je pense que tu m'avais déjà grillé) : je pensais vraiment qu'ils finiraient forcément par arriver tôt ou tard, peu importe le temps que ça prendrait (mais je ne vais pas vous mentir, j'espérais quand même que ça viendrait plus tôt que tard...). En attendant, je croisais (avec le plus de naturel possible, ce qui n'est pas DU TOUT chose aisée) les bras sur ma poitrine (inexistante mais quand même ;)) et je me contentais de sourire et de garder le silence lorsque les garçons, qui commençaient sévèrement à avoir le cerveau dans le slibard, me faisaient des commentaires pour le moins blessants. L'objectif : faire semblant de s'en moquer (et je suppose qu'on est tous passé par là : qu'on t'ait nommé "la calculatrice" à cause de ton acné rebelle, "le roukmoute" en rappel à la couleur flamboyante de tes cheveux ou "la grande gigue" parce que tu dépassais tout le monde de deux têtes et demi). Dans le petit monde impitoyable de l'adolescence, le but était de montrer qu'on était cool et que non, trois fois non, rien ne pouvait nous atteindre (même si on pleurait toutes les larmes de notre corps en rentrant chez nous - mais chut - c'est un secret !).

 

 

 

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Dans mes rêves, je me réveillais plutôt comme ça... !

 

 

Les propos de mes proches pour me rassurer ont été légions à cette période ô combien merveilleuse de ma vie, même si je dirais avec le recul que faire croire à quelqu'un qu'un miracle aura lieu un jour alors qu'on est loin d'en être sûr n'est pas la meilleure idée... On m'a ainsi affirmé que cela viendrait 1) avec l'âge. Tic tac, tic tac, tic tac... Puis, les années passant et rien n'arrivant : 2) avec ces chères menstruations (qui elles aussi se faisaient un peu attendre... Décidément, j'avais déjà du retard sur les grands rendez-vous de la vie). "Attends d'être réglée et tu verras : ils pousseront comme des champignons !" Et ta grand-mère ?! 3) avec la prise de la pilule : "Mais je t'assure, pour moi ça a été mi-ra-cu-leux !" (Hé bien félicitations et tant mieux pour toi ! (Morue)). Croyez-le ou non mais aujourd'hui encore, alors que j'ai fait mon deuil il y a bien longtemps et que j'ai arrêté de croire au Père Noël (surtout), on me sort encore régulièrement que 4) La grossesse fait des miracles ("Tu verras, après mon 2e ça a été incroyable : ils n'ont jamais plus dégonflés alors que j'étais aussi plate que toi !"). Merci. (Morue bis). 5) Passer sur le billard"Au pire, il te reste toujours la chirurgie esthétique. Des implants mammaires, ça te dit pas ?!" (euh... NO WAY). On entend de ces trucs je vous jure...

 

 

Alors que je m'étais faite une raison et que je me disais, au comble du désespoir, que les garçons ne verraient jamais qu'en moi une éternelle planche à pain (se contentant de me filer des grandes tapes dans le dos comme si j'étais leur pote : réjouissant) et que j'aurais toujours l'air ridicule en remontant l'autel dans une robe de mariée avec deux poches vides à l'emplacement du bustier dont je rêvais (on ne se moque pas : on a les rêves de ses 13 ans), un micro-miracle s'est produit (comme un miracle, mais en plus petit). Arrivée au lycée, mes piqûres de moustiques (comme les nommaient affectueusement ces (imbéciles) de collégiens aux hormones en ébullition), se sont transformées en piqûres de guêpes (c'est aussi à cette période que j'ai appris à faire preuve d'auto-dérision, aussi ;)). Mon corps de petite fille a laissé place à ce que je suis aujourd'hui : une jeune femme au corps menu, avec des hanches discrètes et des petits seins, de taille correcte (allez, je n'aurais pas été contre un bonnet de plus je l'avoue, mais TANT PIS !). Si mes seins sont petits, ils ne sont pas inexistants et quand on a vécu le vide intersidéral, je vous assure qu'on s'en contente ! Des garçons - puis des hommes - ont eu l'honneur de les voir de près et n'ont jamais eu l'air de s'en plaindre (à moins qu'ils n'aient jamais eu le courage de le dire mais ça, c'est un autre débat !).


 

 

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Vanessa Paradis fait aussi dans le mini et pourtant... elle a eu Johnny Depp !

 

 

Alors, quand la semaine dernière, des collègues se sont permis de se moquer (gentiment mais sûrement) de ma petite poitrine et d'en rire grassement (comme le mâle primitif de base – travailler dans un univers masculin n'est pas tous les jours une grosse marade, croyez-moi, à part si vous êtes une inconditionnelle de l'humour pipi-caca...), j'ai revu devant moi l'adolescente complexée et mal dans sa peau que j'étais et j'ai eu envie très fort de lui faire un câlin et de lui dire que ça passerait... Qu'un jour, elle se réveillerait en réalisant qu'elle est très bienjust the way she is (cace-dédi Bruno Mars). Qu'elle se serait peut-être rêvée avec 5 cm de plus, un tour de poitrine légèrement plus pulpeux, des cheveux plus lisses, des mains de stars hollywoodiennes (au lieu de ses ongles rongés jusqu'à la lie) et un sens de l'humour et de la dédramatisation à toute épreuve mais qu'en fait NON. Car elle est chouette, juste à sa façon. Et qu'il y aura probablement toujours des hommes pour se moquer de ce qui les fascine (parce qu'on ne va pas se mentir, si j'avais soulevé mon T-shirt devant eux et dis d'y mettre la main, ça m'étonnerait fort qu'ils aient craché dessus ou mis leurs mains dans leur poche... Le paradoxe masculin dira-t-on). Je lui dirais aussi qu'il y aura toujours des hommes pour être attirés par ceci :


 

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Pamela

 

 

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Nabila 

 

 

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Zahia

 

 

(Ca vient de faire tilt dans ma tête mais leurs prénoms se terminent tous par la lettre A...

Coïncidence ?

Je ne crois pas...!)

 

 

Tandis que d'autres sauront aussi apprécier le naturel :

 

 

 

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Keira Knightley

 

 

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Charlotte Gainsbourg

 

 

Et que si un mec ne s'intéresse à elle que pour son tour de poitrine (ou refuse de s'intéresser à elle à cause de ça d'ailleurs), il ne lui reste qu'une seule solution : FUIR le plus vite (et le plus loin) possible de ce tocard ! Mais surtout, qu'elle apprenne à s'aimer telle qu'elle est car c'est la clé et la base de tout... Voilà cher lecteur, tu sais désormais qu'entre mes seins et moi, ça n'a pas toujours été facile mais que nous sommes sortis grandis de toutes ces épreuves (sans mauvais jeu de mots) et que désormais, je les aime d'amour et les ASSUME. La seule chose que je déplore : la plupart des marques de lingerie qui n'ont toujours pas compris qu'on pouvait avoir des petits seins et vouloir être sexy quand même (les brassières imprimés en coton, passés les 10 ans, ça commence à être légèrement moins fun), sans pour autant devoir braquer une banque pour pouvoir se payer un simple ensemble de lingerie... Alors on se réveille Mesdames les marques et on pense aussi à celles qui nécessitent moins de tissu par la force des choses mais qui peuvent aussi être d'excellentes clientes ;)


 

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La conclusion à cette séquence "flash-back émotion" ? Tout simplement FUCK les complexes ! Chaque jour, la société, la pub, la mode (hé oui), le regard des autres... TOUT s'évertue à nous donner des raisons de se dire (voire de se convaincre) que quelque chose cloche définitivement en nous, qu'on est TROP comme ceci ou PAS ASSEZ comme cela... Stop ! Il m'en a fallu du temps et du recul pour les assumer mes p'tits seins d'amour mais vous voulez que je vous confie un secret ? Je ne les échangerai pour rien au monde. Ils me correspondent. Ils sont harmonieux avec ma silhouette. Grâce à eux, je peux dormir chaque jour dans ma position préférée sans souffrir (oui lecteur, tu sais désormais avec joie et bonheur que je dors sur le ventre. Alors, heureux ?! ;). Grâce à eux, je peux faire mon jogging sans avoir la sensation que mon torse va se détacher de ma cage thoracique. Grâce à eux, je suis (presque) sûre qu'un mec ne sera jamais surpris ou déçu sous la couette car je ne triche jamais sur la marchandise (Rembourrage ? Wonderbra ? Connais pas !). C'est enfantin mais la vie est plus belle quand on s'assume, même si ça n'est pas toujours simple évidemment. Et toi aussi tu es belle just the way you are. Alors redresse-moi ces épaules et marche la tête haute !

 

 

 

Et toi lecteur, des complexes qui te gâchent la vie


ou que tu as réussi à envoyer valser grâce à une bonne prise de judo ?


Après ce que je viens de te raconter, tu peux te confier tranquille ;)


Je t'écoute !

 

 

 

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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 22:14

 

 

Hello mes petits tournesols !

 

 

Non non non, mon titre n'a rien à avoir avec JJ Goldman ou M. Pokora, promis ! En réalité, quelque chose m'a frappé cette semaine. Quelque chose à laquelle je songeais depuis déjà un petit moment mais qui m'a réellement interpellé après une conversation particulière. Vous savez, il y a une chose que j'aime particulièrement dans ma profession (manière polie de dire "taff", "job" ou encore "moyen de survivre" mais tu auras compris l'idée ;)) : le contact avec le public et les histoires que certains peuvent parfois me raconter, prenant quelques minutes de leur temps pour converser avec moi. Mais il y aussi une chose que je ne supporte pas toujours dans ma profession : le contact avec le public et les histoires que certains peuvent parfois me raconter, prenant quelques minutes de leur temps pour converser avec moi (non non, je ne suis pas encore gâteuse, promis. Je n'ai pas fait d'erreur en écrivant ces deux phrases : c'est exactement ce que je voulais dire !). On m'a souvent dit que j'avais une "excellente oreille" et j'ai toujours été touchée que les gens me parlent facilement, sans détour et avec confiance. J'imagine (ou en tout cas j'espère très fort) que je renvoie l'image d'une fille fiable et honnête et cela ne peut que faire plaisir même si j'avoue que j'aimerais quelquefois qu'on m'écoute avec autant d'attention en retour. Mais parfois, certains témoignages, certaines tranches de vies sont difficiles à entendre (je précise pour ceux qui se poseraient la question que je ne suis pas psychologue mais à la réflexion, j'ai peut-être râté ma vocation...!).

 

 

Cette semaine, un homme d'un certain âge s'est arrêté à mon bureau pour passer le temps à mes côtés. Il n'y avait pas foule ce matin-là et j'imagine que ma "disponibilité" l'a encouragé à discuter avec moi. Ce qui devait être une conversation classique ("Vous avez vu comme il fait frais aujourd'hui ? Nous n'allons pas vers les beaux jours...") a doucement glissé vers une conversation bien plus intime. Cet homme (que je nommerais Louis) s'est rapidement mis à me raconter sa vie : ses débuts talentueux en tant que concertiste dans sa jeunesse mais aussi ses galères, comme on peut l'imaginer quand on débarque de sa jolie Province et qu'on arrive dans la Capitale sans un sou en poche. Ses yeux rieurs me contaient une époque teintée de nostalgie que je n'avais pas eu la chance de connaître. Cet échange m'a touché : c'est exactement la relation que j'imagine entre grands-parents et petits-enfants, moments bercés d'émotions et de secrets passés, de rires, de douceur et d'histoires de famille à partager et à transmettre de générations en générations... Échanges que je n'ai pour ma part pas eu la chance de connaître et qui ne m'ont que davantage bouleversée : cet homme qui ignorait tout de moi me faisait d'une certaine manière le présent de me conter des morceaux de sa vie, visiblement bien remplie. Avec attention, j'ai bu ses paroles, ne souhaitant pas l'interrompre.

 

 

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Louis me raconta comment, à l'âge de 17 ans, il tomba amoureux d'une jeune fille nommée Léontine. Coup de foudre réciproque comme on pouvait en vivre à une époque où on choisissait de s'aimer pour le meilleur et pour le pire. Dans les coulisses de l'opéra où ils travaillaient tous deux, leur quotidien était fait de moments tendres et d'instants volés. Jusqu'au jour où leur destin bascula : le père de Léontine, policier de son état, décida que sa fille n'épouserait jamais un homme qui n'avait pour prétention que celle d'être "un simple musicien", un artiste raté. Louis fut sommé de ne plus jamais voir Léontine, n'étant pas à la hauteur de la jeune fille. Il se résigna. Quelques mois plus tard, il rencontrait Adélaïde, qui allait devenir son épouse et la mère de ses enfants.

 

 

« C'est ainsi : je suis marié depuis toujours à la femme que je n'aime pas ».

 

 

C'est à ce moment précis de la conversation que j'ai senti que j'étais de trop dans cette histoire qu'on me faisait partager de bon cœur mais qui ne me regardait pas. J'ai ressenti cette annonce comme une claque, comme un coup lancé dans l'air. Ma stupide empathie (toujours elle !) et moi-même, nous n'avons pas pu nous empêcher d'avoir un pincement au cœur en pensant à Adélaïde, qui n'était présentée que comme une simple pièce sur un échiquier, jouant une partie qu'elle n'avait visiblement pas commencé. Certains penseraient certainement d'abord à Léontine, dont le père a, d'une certaine manière, totalement orienté, modifié et volé le destin. Je ne pensais pourtant qu'à Adélaïde, me demandant si cette femme savait ou avait su à un moment de son existence que sa vie de couple n'était basée que sur un acte manqué. Je n'ai pas osé poser la question.

 

 

old-man.jpg

 

 

Alors que je descendais la rue, j'entendis un vieil homme dire :

"Je suis amoureux de la même femme depuis presque 50 ans."

Cette phrase m'a touché en plein cœur jusqu'à ce que je l'entende ajouter :

"J'espère qu'elle le sait...".

 

 

Je me suis demandée quel aurait été le destin de cette femme si Louis et Léontine avaient pu être ensemble. Peut-être aurait-elle elle aussi rencontré quelqu'un qui ne dirait pas d'elle, des décennies plus tard, qu'il "était marié depuis toujours à la femme qu'il n'aimait pas". Aujourd'hui encore, Louis m'a avoué téléphoner chaque mois à Léontine, mariée également à un autre depuis des années, et qu'ils s'avouaient toujours leur amour mutuel au moment de ces échanges mensuels. Je me suis demandée à nouveau si Adélaïde était au courant et je me suis mise à sa place, vivant la chose comme une trahison (je veux bien être gentille mais le temps ne rend pas toujours les choses plus acceptables, qu'on prenne le recul nécessaire ou pas... Faut pas pousser mémé dans les orties quand même !). En tachant de rester neutre et détachée face à cette histoire qui ne m'appartient pas, je n'ai pas pu m'empêcher de me demander lequel des trois membres de ce "trio" était le plus à plaindre et s'ils avaient su être heureux malgré tout.

 

 

no-regrets-just-love.jpg

 

 

Pas de regrets.

Juste de l'amour.

 

 

Cette tranche de vie dont je ne connais pourtant que les bribes m'a hanté pendant deux jours entiers (oui oui, je suis comme ça moi et c'est plutôt relou à vivre pour ne rien vous cacher mes lecteurs chéris !). Puis je me suis dit que j'ignorais tout de la vie de ces quelques personnes et que je n'avais pas à les juger : Adélaïde avait peut-être eu elle aussi un Pierre ou un Roger que la vie lui avait enlevé, bien avant de connaître Louis. Peut-être pensait-elle encore à lui chaque jour, tâchant de n'en rien montrer. Ceci n'empêchait peut-être pas Louis et Adélaïde d'être unis par une forte tendresse (mais la tendresse suffit-elle vraiment en amour... ? Vous avez 4h pour traiter le sujet !). J'ai imaginé la vie qu'aurait pu avoir Louis et Léontine si on ne les avait pas séparés : leur vie aurait pu être parfaite, celle de deux âmes sœurs s'étant trouvées et reconnues (lyrisme bonjour !) mais cette dernière aurait également pu virer au cauchemar (avec de la vaisselle cassée, du sang sur les murs et tout le toutim...), passés les premiers instants passionnels. Mais ceci, personne ne le saura jamais car leurs vies ont justement pris d'autres trajectoires, d'autres chemins de traverse et qu'il ne sert probablement à rien de se demander ce que leur vie ensemble aurait pu être "si"...

 

 

regrets.jpg

 

 

Finalement, on ne regrette que les chances qu'on a pas su saisir,

les histoires que nous avons eu peur de vivre

et les décisions que nous avons mis trop de temps à prendre...

 

 

Je me suis dit à nouveau que la vie était une drôle d'aventure, composée de chapitres différents et pas toujours facile à surmonter (c'est qu'il faut se battre pour s'en sortir ma bonne dame !). Mais qu'il fallait bien composer, coûte que coûte, avec ces différents épisodes qui façonnent notre personnalité et qui font ce que nous sommes. Qu'il fallait tenter d'être le plus honnête possible envers nous-mêmes et envers les autres pour ne pas nous réveiller 50 ans plus tard avec le coeur sec comme un pruneau, des regrets plein la tête et les ombres du passé rodant autour de nous comme de vieux fantômes. Qu'il fallait par dessus tout avoir le courage d'aller au bout de ses choix et de ses décisions plutôt que de subir sa vie.

 

 

All-Our-Dreams-Can-Come-True.jpg

 

 

Tous nos rêves peuvent se réaliser si on a le courage de les poursuivre...

 

(Walt Disney)

 

 

Il devait être aux alentours de 4h du matin lorsque j'ai conclu qu'on devrait tous s'occuper de nos rêves dès maintenant plutôt que de tout remettre au lendemain. On pense toujours qu'on a du temps devant nous mais imagine que le monde s'arrête de tourner le 21 décembre 2012 prochain ?!! (ouais bon, je ne suis pas pour un scénario catastrophe mais sait-on jamais !). Je crois que je vais mettre au point une "liste de rêves" à réaliser dans un temps imparti et me mettre un gros coup de pied au derrière pour ne pas la laisser moisir au fond d'un tiroir. Il ne devrait jamais rien y avoir de plus important que de réaliser ses rêves. Honnêtement lecteur, tu rêves depuis toujours de sauter en parachute, d'apprendre le japonais, de partir faire le tour de la Patagonie sac au dos ? FAIS-LE ! Tu aimes quelqu'un en secret et tu as des palpitations chaque fois que tu l'aperçois ? COURS LUI DIRE ! (dis celle qui garde toujours tout pour elle ;)).

 

 

if-you-never-try-you-ll-never-know.jpg

 

 

Si tu n'essaies pas, tu ne sauras jamais si ça peut marcher.

 


Je sais, tout n'est peut-être pas réalisable dans l'immédiat mais si on ne perd pas ses objectifs de vue, on peut parvenir à les réaliser. Alors écris tous tes rêves, envies, buts, objectifs et projets sur un bout de papier. Plie-le en quatre et garde-le toujours sur toi. Ne perds jamais ça de vue, quoi qu'il arrive, et tu sauras toujours où tu vas. Je ne sais pas toi mais moi je n'aimerais pas me réveiller un matin (même lointainnnn) avec une sensation d'inaccompli au creux du coeur. D'ailleurs, même Pascal Obispo l'a dit bien avant moi (ZE référence quand même !) : "aucun regrets ne vaut le coup pour qu'on le garde en nous..." (tu vas avoir la chanson "Lucie" toute la journée dans la tête après lu ce billet ? Ne me remercie pas, c'est cadeau). Pour ne pas avoir de regrets, je pense que le meilleur moyen est encore de tout faire pour réaliser ses rêves... Alors GO ! Avant de tomber de sommeil, je me suis quand même dit qu'il fallait absolument que j'arrête de prendre autant à coeur des histoires qui ne me concernent pas (facile à dire hein ?!). Alors à partir d'aujourd'hui, je tente de fermer une de mes deux oreilles. Et crois moi lecteur, c'est déjà un très grand projet...  

 

 


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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 13:11

 

 

Hello mes poussins !

 

 

Aujourd'hui, j'ai fait une découverte qui m'a collé des frissons pendant 40 minutes non stop et mis les larmes aux yeux : "The Beauty Inside" (traduction just in case : "la beauté intérieure"). Impossible pour moi de ne pas vous faire partager ce petit trésor mes belettes adorées ! Si vous ne le connaissez pas, le concept est simple : il s'agit d'un court métrage participatif composé de six épisodes de 8 minutes et des brouettes chacun. Dans les faits, il s'agit surtout d'une campagne de pub pour Toshiba et Intel (mais ce n'est pas le propos).

 

 

the-beauty-inside.jpg

 

 

The Beauty Inside met en scène Alex, un jeune homme d'une vingtaine d'années, passionné par les antiquités et plutôt tranquille si ce n'est qu'il possède un signe distinctif considérable : chaque matin, il se réveille dans la peau d'une autre personne. Femme, vieillard, de forte corpulence, famélique, asiatique, black, blanc, beur... Chaque jour est une découverte et une nouvelle aventure. Alors évidemment, tel un papillon éphémère, on pourrait penser que le jeune homme se meurt chaque soir pour renaître chaque matin sous les traits et la personnalité d'une nouvelle personne. Mais ce n'est pas le cas : Alex, le seul et l'unique, est toujours là à l'intérieur. Seule son apparence, sa couverture extérieure change quotidiennement...


 

i-m-beautiful-inside.jpg

 

 

"Je suis beau à l'intérieur..."

 

 

Comment, dans de telles circonstances et avec un tel secret, s'attacher à quelqu'un ? Comment nouer des liens quand on ne dispose que de 24 petites heures devant soi ? Alex est devenu champion dans l'art de disparaître au petit matin, avant que ses conquêtes ne réalisent qu'il n'est déjà plus le même... Mais forcément, sa vie n'est que solitude.

 

 

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"Ils disent que c'est la beauté intérieure qui compte.

Pas évident quand personne ne nous voit à l'intérieur..."

 

 

Mais un jour, Alex rencontre Léah, une jeune et jolie antiquaire. Chaque jour, sous les traits d'un autre, il se rend dans sa boutique, converse avec elle et lui achète des antiquités. Il tombe rapidement sous son charme, la découvrant progressivement tandis que cette dernière pense s'adresser chaque jour à une personne différente. Jusqu'au jour où Alex décide de tenter sa chance et de l'inviter enfin à sortir avec lui, lui expliquant mystérieusement que leur soirée "ne peut avoir lieu que ce soir"... (Big up au passage à Matthew Gray Gubler qui joue à merveille le rôle d'Alex dans l'épisode numéro 3 et qui m'avait déjà tapé dans l'oeil dans le rôle de Paul dans le fantastique "500 jours ensemble"). S'en suit bien évidemment une soirée magique et uniquel'alchimie entre nos deux héros fait des étincelles.

 

 

matthew-gray-gubler.jpg

 

 

 

A  la fin de la soirée, le charme a opéré et Léah espère déjà revoir Alex très prochainement. Leur histoire devrait en effet s'annoncer prometteuse. Ce qu'elle ignore, c'est que les heures sont comptées et que dans quelques temps, Alex lui apparaîtra sous des traits totalement différents et qu'elle ne sera pas capable de le reconnaître. Sur le pas de la porte, au moment de se dire "adieu", j'ai retenu mon souffle avec eux et frissonné d'émotion (c'est dire !). Je regardais la scène sur mon écran d'ordinateur et je sommais Léah de mettre au placard ses grands principes et de le laisser passer la nuit avec elle : "Ne le laisse pas partir idiote ! S'il s'en va, il t'échappera à tout jamais..." (oui oui, je perds le sens commun devant tout film romantique quel qu'il soit ;)).

 


 

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Alex le "tombeur", l'habitué des coups d'un soir (ce n'est pas comme s'il avait vraiment le choix cela dit...) la quitte pourtant, lui promettant de ne pas s'évaporer dans la nature et de la revoir très vite. Et de fait, ce n'est pas vraiment un mensonge : il sera bien auprès d'elle les jours suivants, mais sous une forme différente... Cette fois-ci, c'est donc sur le pas de la porte qu'il la quitte et non au petit matin comme un voleur. L'incroyable jeu des acteurs dans cette scène et la profondeur de leurs regards m'ont émue aux larmes (je suis une sensible que voulez-vous !). Étrange et sublime à la fois de se dire qu'ils n'ont passé qu'une seule soirée ensemble mais qu'ils savent déjà qu'ils sont faits l'un pour l'autre...

 

 

 

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"J'aimerais la revoir à nouveau mais c'est elle qui ne me verra pas..."

 

 

Je ne vous dévoilerai pas la finalité de ce superbe projet participatif (je préfère vous laisser la surprise !) mais je vous invite vivement à regarder ces six petites vidéos qui j'espère vous toucheront. Tout le monde commence à savoir que j'ai le coeur qui fond plus vite qu'un caramel en plein soleil dès qu'il est question d'amour (paie ta crédibilité après ça !!!) mais j'ai vraiment été touché par le message sublime de ce projet. Alors bien sûr, l'idée n'est pas nouvelle : depuis "Beauty and The Beast", on a bien compris que seule la beauté intérieure compte réellement et que le reste est censé être du flanc, du vent, de la poudre aux yeux. Mais voilà : nous sommes humains et l'apparence occupe une place si importante dans nos vies et dans notre société (trop ?) qu'elle a tendance à l'emporter sur tout le reste.

 

 

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"Tu es magnifique. C'est la société qui craint..."

 

 

Et pourtant, dans une société utopique et parfaite (*instant peace and love on*), les relations humaines ne devraient être faîtes que de ça : on devrait tomber amoureux d'un rire, d'une personnalité, d'un regard, d'une spontanéité, des forces et des fragilités d'une personne quelle qu'elle soit... et non de son enveloppe extérieure qui n'est rien de plus que l'emballage, que le paquet qui recouvre le cadeau. Dans un monde parfait, c'est comme ça que ça devrait se passer et pas autrement... On ne devrait jamais s'attendre à voir l'être qui partagera notre vie, avec nos critères bien arrêtés et digne d'un inventaire à la Prévert. On devrait juste le reconnaître.

 

 

beauty-is-how-you-feel-inside.png

 

 

"La beauté est ce que tu es à l'intérieur et elle se reflète dans tes yeux.

Il ne s'agit pas de ton physique ou de ton visage.

Ta beauté vient de la lumière de ton coeur..."

 

 

 

Les réalisateurs de "The Beauty Inside" ont réussi selon moi un véritable coup de maître : nous transporter au coeur d'une histoire d'amour à laquelle on croit et qui remue les entrailles, tout cela en moins de 8 minutes. Artistiquement, on frise le génie (en tout cas l'idée que je m'en fais ;)) : les acteurs sont parfaits, tous autant qu'ils sont, les musiques choisies subliment toujours l'ensemble, les dialogues sont émouvants sans jamais tomber dans le mélo... Tout en finesse et en poésie, j'ai été conquise par cette mini-série ! C'est beau et ça fiche la chaire de poule : que demander de plus ?

 

 

 

Rien que pour vos beaux yeux mes canards, voici l'épisode numéro 3, celui de la "rencontre" entre Alex et Léah :

 

 

 

 


 

 

 

Et si vous aussi vous voulez fondre comme le cœur d'un moelleux au chocolat, ça se passe par ici sur la chaine Youtube dédiée de "The Beauty Inside" où les 6 épisodes sont disponibles en intégralité : http://www.youtube.com/user/TheBeautyInsideFilm

 

 

 

 

Et pour toi lecteur, la beauté intérieure est un simple concept

où ça compte réellement pour toi ? 


Let me know :)

 

 


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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 22:50

 

 

Hello mes petits romantiques !

 

 

Aujourd'hui, osons les questions indiscrètes (d'entrée de jeu, soyons fous ;)) : vous a-t-on déjà fait une déclaration d'amour renversante, donner preuve d'un attachement sans faille, mis des paillettes dans les yeux et des papillons dans le ventre, écrit une lettre déchirante ou donner des excuses que vous n'attendiez tout simplement plus ? Vous a-t-on déjà traité comme quelqu'un de véritablement unique, comme quelqu'un de spécial ?

 

 

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Une bonne excuse se fait en trois temps :

 

Je suis désolé.

C'était ma faute.

Comment puis-je arranger les choses ?

 

Malheureusement, beaucoup de personnes oublient la troisième partie...

 


 

Il y a quelques temps, la découverte d'une chanson m'a laissé sous-entendre que tout ceci était possible, même lorsqu'on pense que le coche est passé depuis longtemps. Eels, un groupe de rock américain (excellent par ailleurs), a écrit à ce jour la chanson la plus déchirante à mes yeux, en tout cas en terme de paroles : I'm going to stop pretending that I didn't break your heart. Le titre ("je vais cesser de prétendre que je n'ai pas brisé ton cœur") parle de lui-même mais en voici tout de même un court topo : quatre ans après une rupture, le chanteur du groupe écrit à la personne qui a partagé sa vie quelques années plus tôt et lui explique qu'il est enfin prêt à reconnaître qu'il ne s'est pas comporté convenablement avec elle, qu'il le regrette amèrement et qu'il a désormais conscience qu'il a bel et bien brisé son cœur (ce qu'il avait délibérément choisi d'ignorer en premier lieu... Ce qu'on ne veut pas voir n'est pas vraiment réel comme chacun sait !).

 

 

Il sait qu'il est "en retard" de plusieurs années  (sérieusement ?!) et que tout ceci n'a plus aucun sens puisqu'ils évoluent désormais dans deux mondes et dans deux vies opposées (elle a d'ailleurs probablement, souhaitons-lui, refait sa vie depuis longtemps...) mais il ressentait le besoin de lui dire envers et contre tout. Malgré le temps qui passe et la vie qui poursuit sa course inlassablement, il tenait à lui dire qu'il regrette sincèrement le mal qu'il a pu lui faire et qu'il aurait dû la traiter beaucoup mieux lorsqu'il avait la chance de partager sa vie. Il ajoute qu'il ne voulait pas lui faire du mal ou la blesser : il n'avait seulement pas conscience que ses actes auraient des conséquences définitives... Je ne vous cache pas que cette mise à nue musicale, ce témoignage édifiant au cœur duquel on peut sans doute tous se reconnaître, me touche au plus haut point (quelqu'un aurait-il la gentillesse de me donner un mouchoir ?).

 

 

 

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Ne me fais pas attendre uniquement parce que tu sais que je le ferai...

 

 

Bon, c'est clair, on ne va pas se mentir : de vous à moi, le mec a plus que pris son temps (c'est le moins qu'on puisse dire : j'ai beau être émotive, je n'en suis pas moins réaliste !). Quatre ans pour reconnaître ses torts et s'excuser enfin, ce n'est pas rien. On peut dire que la nana a plus qu'eut le temps de pleurer toutes les larmes de son corps en écoutant le dernier album d'Adèle (ou de Birdy, je vous laisse choisir !) et en vidant 250 pots d'Haagen Dazs caramel noix de macadamia. Mais quand même, le résultat est là : il a fini par s'excuser et cet acte me bouleverse.

 

 

 

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Je voulais que tu te battes pour moi...

 

 

J'imagine la fille en question monter dans sa voiture pour aller bosser, entendre ce titre à la radio et réaliser qu'il s'adresse directement à elle. Qu'a-t-elle pu penser à cette seconde précise ? A-t-elle été étonnée, surprise, en colère ? S'en est-elle moquée car "l'eau avait depuis longtemps coulé sous les ponts" ? A-t-elle souri ? Je pense qu'à sa place, je n'aurai pas pu m'empêcher de penser : "Enfin ! Il n'est jamais trop tard...".


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Laisse-moi deviner : tu es désolé ?

 

 

 

Et on peut se poser franchement la question, comme ça, de vous à moi : des excuses peuvent-elles être trop tardives ? Sans doute, car lorsqu'une personne a été profondément meurtrie par une autre, de simples excuses ne suffisent souvent pas à arranger la situation... Ce qui est fait est fait et parfois, un retour en arrière est tout simplement impossible.

 

 

 

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Si tu pars sans raison, ne reviens pas avec une excuse...

 

 

 

Mais, même tardives, des excuses sont rarement inutiles et peuvent même s'avérer salvatrices. C'est incroyable de penser au pouvoir que peuvent avoir trois petits mots sur un être humain, même s'ils ne sont pas en mesure de tout arranger. Je suis désolé... On réalise subitement que l'autre nous respecte assez pour nous prendre en compte en tant que personne. S'excuser, ce n'est pas se rabaisser comme certains l'envisagent, c'est tout simplement comprendre que l'autre méritait mieux, bien mieux que ce qu'on a pu lui offrir, et le reconnaître ouvertement. C'est s'agrandir et non se rabaisser que de s'excuser enfin, même plusieurs années plus tard. C'est surtout libérer l'autre, et ça ça n'a pas de prix...

 

 

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S'excuser ne signifie pas toujours que vous avez tort tandis que l'autre personne a raison.

Cela signifie juste que votre relation vaut plus à vos yeux que votre ego...

 

 

 

Mais qui est vraiment capable de proférer des excuses honnêtes et sincères, mêmes tardives ? (levez la main dans l'assistance !). La plupart des gens savent parfaitement qu'ils ont été blessants, en actes ou en paroles. Mais la plupart se contentent de penser que le temps fera son œuvre et "réparera" de lui-même le mal fait...

 

 

 

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"Ils disent que le temps répare les choses

mais vous devez en fait vous en charger vous-mêmes..."


(Andy Warhol)

 

 

On mérite pourtant tous de vraies excuses lorsqu'on a été meurtri, qu'on choisisse de les accepter ou non. Sans elles, comment avancer ? Comment s'en remettre ? On peut toujours jouer les forts, se blinder et continuer à avancer. Mais tout au fond de nous, les blessures que ces quelques mots pourraient soulager ne se referment pas toujours... Peut-être que le groupe Blue avait raison finalement : aujourd'hui encore, Sorry seems the hardest word pour de nombreuses personnes et le temps n'y change pas grand chose...

 

 

 

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Jamais un échec.

Toujours une leçon.

 

 


 

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 23:12

 


Hello mes petits lecteurs !

 

 

 

* Attention, ce qui suit pourrait dévoiler des morceaux de l'intrigue... *


 

 

Dire qu'Amélie Nothomb et moi-même vivons une grande histoire d'amour depuis près de 10 ans est un bel euphémisme. Il y a déjà une décennie, alors que je cherchais un livre pour m'occuper durant les 15h en voiture d'un voyage vers l'Italie, un libraire me conseilla les yeux brillants Stupeur et Tremblements, d'une auteure belge que je ne connaissais nullement à l'époque. Convaincue par l'enthousiasme du professionnel, je repartis avec. "Vous m'en direz des nouvelles !", me lança le libraire avec un clin d’œil alors que je quittais la boutique. Je n'étais pas arrivée au Tunnel du Mont Blanc que j'avais déjà terminé le chef-d’œuvre dont j'avais dévoré fiévreusement chaque mot. Je n'avais qu'une envie : lire l'ensemble de ses écrits !

 

 

De retour sur le sol français un mois plus tard, je m'offrais le reste de la collection que je dévorais à nouveau. Coups de cœur particulier pour Mercure, Cosmétique de l'ennemi, Antéchrista, Robert des Noms propres... et tant d'autres ! Chacun de ses livres dévoilait des intrigues uniques, des dialogues délectables, des personnages hauts en couleur et en originalité dont je ne me lassais pas. J'étais (et je suis toujours) littéralement piquée de la "Nothomb Mania". Mais voilà, comme dans toute histoire d'amour, il est souvent difficile d'avoir un parcours sans faute du début à la fin. Depuis quelques années, la critique et les lecteurs tombaient d'accord pour dire que le fameux style nothombien s’essoufflait. Depuis Ni d’Ève ni d'Adam, les romans d'Amélie ne faisaient plus battre mon cœur de la même façon et je les refermais avec un petit goût d'inachevé. Mais, comme beaucoup de lecteurs, une fois touchée par la grâce de l'écriture de la dame aux chapeaux (non non, pas Geneviève de Fontenay voyons !), impossible de ne pas être fidèle au rendez-vous, chaque année, à la fameuse date clé de la sortie du nouveau petit bijoux tant espéré.

 

 

 

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Le 23 août dernier, c'est donc avec impatience que je ressortis de la librairie, le 21e roman d'Amélie Nothomb entre les mains ! La couverture me fascinait littéralement mais qu'allait vraiment donner Barbe Bleue, "l'Amélie Nouveau" ? Une heure après l'avoir ouvert, j'avais ma réponse.

 

 

 

Barbe Bleue, ça dit quoi ?

 

 

"La colocataire est la femme idéale."

 

 

 

On connaissait déjà le goût prononcé des Éditions Albin Michel pour les quatrième de couverture plutôt... épurées disons. La grande majorité des livres d'Amélie Nothomb n'est définie que par une phrase tirée du roman et souvent finement choisie. Que dire de celle-ci si ce n'est qu'elle m'a laissé pantoise et qu'elle n'est sans doute pas la plus appropriée ? Sa référence (et petite pique au passage !) à Twilight (si si, elle a osé) aurait eu plus de sel :

 

 

"J'ai voulu que vous ne soyez pas un assassin. Je suis une idiote dans le style d'aujourd'hui (NDLR : Bella, si tu passes par là...). Récemment, un best-seller mondial a prétendu qu'il y avait des vampires gentils et innocents. Les gens ne sont jamais aussi contents, désormais, que quand on leur affirme que le mal n'existe pas. Mais non, les méchants ne sont pas de vrais méchants, le bien les séduit, eux aussi. Quelle espèce de crétins abâtardis sommes-nous devenus pour gober et aimer ces théories à la noix ? J'ai failli marcher comme les autres." 

(p. 127)

 

 

Mais soit, ne nous arrêtons pas à une seule phrase maladroitement choisie !

 

 

 

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Barbe Bleue, je me laisse tenter... ou pas ?

 

 

 

Saturnine (merci Amélie pour cette fidélité au prénoms improbables qui me font un peu plus rire chaque année !), une jeune Belge (comme souvent) est lassée de dormir sur le canapé de sa copine Corinne, à Marne La Vallée, alors qu'elle enseigne chaque jour à l’École du Louvre. Aussi, lorsqu'elle entend parler d'une colocation en plein cœur de Paris pour la modique somme de 500 euros par mois, elle n'hésite pas une seconde avant de se présenter au lieu du rendez-vous... où ne sont étrangement conviées que des femmes. Mais elle ne connaît pas encore la réputation sulfureuse du propriétaire des lieux, le noble Don Elemirio Nibal y Milcar... Celui-ci aurait en effet déjà fait disparaître les huit jeunes femmes qui ont partagées cette colocation à ses côtés. Mais que cache réellement cet homme qui vit reclus depuis près de vingt ans ? Qu'est-il advenu des jeunes femmes qui ont élues domicile ici ? Et que cache Don Elemirio dans la fameuse chambre noire que Saturnine ne doit visiter sous aucun prétexte, sous peine de représailles ?

 

 

Dès les premières pages, j'ai été plus que séduite par l'intrigue et, bien sûr, par l'écriture fluide et toujours aussi addictive de Mme Nothomb. Le titre, qui a évidemment tout à voir avec le fameux conte de Charles Perrault, m'a d'emblée fasciné. Cette réécriture promettait une belle et moderne adaptation de ladite légende. Don Elemirio pouvait-il vraiment être un monstre sanguinaire, un tueur de sang-froid ? Je ne demandais qu'à en savoir plus. Et de fait, ce roman tient (comme souvent) ses promesses, tant du côté du suspense que des dialogues dont Amélie Nothomb a fait Art.

 

 

Mais (car il y a bel et bien un mais), dès les premières pages, j'ai trouvé l'intrigue assez déroutante : on vous prévient que le propriétaire de l'appartement que vous convoitez a très certainement liquidé les huit pauvresses qui vous ont précédées mais vous courrez quand même ? (bé oui, un appart' en plein Paris pour 500 euros par mois, ça ne se refuse pas banane, peu importe le risque à courir !). Une espèce d'illuminé se déclare fou amoureux de vous en une soirée parce que vous vous léchez les babines devant l'un de ses desserts... mais vous acceptez quand même de dormir tranquillement dans la pièce d'à-côté ? Mieux que ça, vous tombez à votre tour amoureuse de lui en l'espace d'une nuit par l'opération du saint esprit (alors que vous le méprisiez la veille) et cela en moins de 100 pages ? Mouais (j'ai conscience qu'il n'y aurait pas d'histoire sans cela mais tout de même, pas très crédible tout ça Miss Nothomb ! Vous nous avez habitué à plus fin...).

 

 

Passons ces quelques incohérences qui m'échappent sans doute car je suis un brin trop terre à terre. En avançant dans ma lecture, un second malaise s'est emparé de moi. L'histoire me parlait et me passionnait définitivement, sans que je parvienne clairement à comprendre pourquoi. J'avais une très étrange impression de déjà-vu. Puis d'un seul coup : la révélation. L'ambiance très huis-clos du roman et la notion d'interdit n'était pas sans me rappeler Mercure, l'un des grands succès d'Amélie Nothomb, ainsi que le Syndrome de Stockholm qu'Hazel ressentait pour le Capitaine et qu'on retrouve ici, dans une moindre mesure. Une des scènes en est d'ailleurs totalement similaire, hormis l'arme utilisée ! La relation entre Don Elemirio et Saturnine, leurs joutes verbales (véritables parties de ping-pong) et la plupart de leurs débats, je n'ai pas pu m'empêcher d'y faire un parallèle avec le premier succès de l'auteur, Hygiène de l'assassin, et l'excellent personnage Prétextat Tach. Enfin, le champagne, élément récurrent du roman, m'a bien sûr évoqué Le Fait du Prince. Ce que j'ai d'abord pris pour un clin d’œil ou une sorte de running gag entre elle et ses lecteurs s'est révélé finalement être un point fondamental du livre, alors que cela avait déjà été le cas quelques années plus tôt...

 

 

Alors syndrome de la page blanche (impossible n'est pourtant pas Nothomb), manque d'inspiration ? Je l'ignore, mais j'ai parfois eu le sentiment en lisant Barbe Bleue qu'Amélie s'était posée devant sa bibliothèque et avait fait "plouf plouf" devant ses précédents romans pour savoir lesquels composeraient sa nouvelle intrigue... Que voulez-vous, c'est probablement là le paradoxe de la lectrice exigeante : nous espérions vivement qu'elle retourne vers ses premiers romans (ce qu'elle fait incontestablement dans celui-ci) mais sans doute pas tant ! (de la mesure avant toute chose...). En comparaison, je crois que ses derniers romans qui m'avaient pourtant moins séduits, avaient au moins le mérite de proposer des intrigues originales... et inédites ! (à l'image de Tuer le Père ou d'Une Forme de Vie).

 

 

Pour conclure et malgré ces quelques points qu'il convenait de souligner,j'ai pris beaucoup de plaisir à passer cette heure en tête à tête avec Amélie Nothomb et ses univers décalés, comme chaque année. Son écriture reste inchangée : subtile, concise. Ses phrases courtes et tranchantes emmènent très loin au cœur d'un huis clos qu'on partage nerveusement avec les protagonistes. Don Elemirio est-il un meurtrier ? Si oui, où sont donc les corps et quel secret se cache réellement dans cette fameuse chambre noire ? Saturnine transgressera-t-elle l'interdiction ? (ce que j'ai personnellement espéré pendant l'ensemble de ma lecture...). Au cœur de cet affrontement savoureux entre les deux personnages, on découvre deux fortes personnalités, chacune à leur niveau, et on retrouve l'Amélie Nothomb des débuts, à la répartie cinglante, aux débats métaphysiques, aux dialogues délectables et finement menés, à l'humour caustique... tout cela sur fond de suspense meurtrier.

 

 

Au fil des dialogues, l'intrigue se fait et se défait et on découvre que la femme (cette fourbe !) ne saurait garder intact le jardin secret d'un homme sans aller fourrer son nez partout (sérieusement ?!). Devrait-elle pourtant forcément payer de sa vie le prix de cette infamie ? J'attendais l'ultime transgression : elle n'arriva point. Saturnine restera "sage" et parviendra à ses fins force de persuasion... et de patience. Habituée des romans courts, Miss Nothomb ne s'embarrasse de nouveau pas des détails et nous amène à l'essentiel. Conséquence : une fin abrupte, étonnante certes mais nous laissant un peu sur notre faim. De ce roman intelligent et habile, on ressort étrangement déboussolé, avec la certitude d'avoir entre les mains une pépite à laquelle il ne manquerait qu'un peu d'audace pour parvenir à son paroxysme mais qui fait toutefois écho de façon plaisante (et voulue ?) au premier succès d'une (très) longue série : Hygiène de l'assassin. Ne reste plus que 365 jours et des poussières pour pouvoir se délecter à nouveau du dernier cru nothombien...

 

 

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2 août 2012 4 02 /08 /août /2012 14:15

 

 

Hello mes petits rayons de soleil ! 

 

 

Vous savez, de manière générale, j'essaie toujours d'avoir le sourire aux lèvres (tout le temps ou presque : je risque donc d'être ridée des zygomatiques comme une vieille pomme granny-smith avant mes 30 ans... Wait and see). Je tente d'être positive en toutes circonstances, de leitmotiver (oui oui, ce verbe est bien une pure invention de ma part ;)) "qu'après-la-pluie-viendra-toujours-le-beau-temps" et puis ZUT si ce n'est pas le cas. Il paraît que le bonheur attire le bonheur alors autant mettre toutes les chances de son côté non ?!

 

 

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" Comment tuer tes ennemis ?

Souris... "

 

 


Mais autant être honnête : je suis humaine. Parfois, je râle. Ma susceptibilité fait rage et je prends la mouche. Souvent, je m'angoisse en pensant à tout ce que ma vie est, n'est pas et ne sera peut-être jamais. Par moments, je perds espoir et je ne crois plus en rien, pas même en mes rêves. De temps en temps, je suis anxieuse et je prends peur, rêvant de fuir tout et tout le monde à l'autre bout du globe. Quelquefois, je manque de confiance en moi et l'envie de baisser les bras me guette terriblement. Fréquemment, ma sensibilité me blesse et me renvoie à mes faiblesses intérieures.

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" Ma faiblesse vient du fait que je me soucie trop des autres..."

(Papa Roach - Scars)

 

 

Certains jours, je me noierais dans un verre d'eau tant je suis défaitiste et tant le moindre petit caillou sur mon chemin me semble être une montagne infranchissable. Parfois, je laisse les broutilles du quotidien devenir des boulets accrochés à mes chevilles et (fatalement), mon cœur devient aussi lourd qu'une pierre. De temps en temps, le pessimisme m'entrave et m'empêche de respirer, tant et si bien que je me renferme dans ma bulle de solitude en attendant des lendemains meilleurs. Par moments je le concède, il m'arrive d'être en rogne contre le destin qui semble prendre un malin plaisir à faire la gueule. De temps en temps...

 

 

 

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" N'oublie pas de t'aimer "

 

 

Mais chaque matin et chaque soir, je passe devant un hôpital spécialisé dans la recherche contre le cancer. Dire que ce bâtiment en impose est vraiment un euphémisme. Chaque jour, en passant devant encore et toujours, je me sens toute petite, comme écrasée par le poids de cette énorme bâtisse qui s'élève fièrement vers le ciel. Chaque jour en passant devant, je pense à ce qui se joue dans un lieu de ce type, dans cette "mini-ville" où des milliers de personnes évoluent chaque jour et jouent un rôle clé, chacun à leur manière. La façon dont, probablement, chaque seconde compte et comment chaque jour est probablement une victoire, pour les patients comme pour le personnel. La façon dont, aussi, la vie de ces personnes a sans doute basculé du jour au lendemain et comment la vie ne tient parfois qu'à un fil...

 

 

 

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" En une seconde, tout peut changer... "

 

 

A deux pas de là se trouve un club de loisirs où médecins, infirmières et même familles peuvent profiter d'un moment de "détente" bien mérité quand ils en ont l'occasion. Ces deux lieux, pourtant si proches, tranchent singulièrement l'un de l'autre. La première fois que j'en ai entendu parler, j'ai d'abord été étonnée de constater qu'on ait eu l'idée de construire un lieu de ce type, où la "futilité" est souvent de mise, à deux pas d'un hôpital où certains se battent littéralement pour survivre de l'autre côté du mur. Puis, j'ai réalisé que la vie continue et qu'elle le doit absolument, pour tout le monde. Ces gens qui souffrent ont eux aussi sans doute plus que jamais besoin de rêves, d'espoir... et probablement de "normalité". Je les imagine parfois regarder à la fenêtre de leur chambre et penser au jour où ils pourront venir se détendre de l'autre côté de la rue s'ils le désirent.

 

 

 

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Mais en attendant, ces deux univers cohabitent tant bien que mal. Un mur sépare littéralement et maladroitement ces deux mondes. Ou comment deux réalités différentes subsistent à quelques mètres l'une de l'autre seulement sans jamais se rencontrer... A l'arrière de l'hôpital, un petit jardin a été aménagé pour les patients qui souhaiteraient profiter du timide soleil estival. Au milieu des parterres de fleurs, des petits bancs et des tonnelles ombragées, il n'est pas rare de voir leurs silhouettes frêles évoluer, souvent accompagnées de leurs perfusions. Certains jours, leurs familles les accompagnent et l'on peut même entendre des rires d'enfants. L'espoir qui s'élève.

 

 

 

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L'espoir ---->

 


Mais à la nuit tombée, quand je regagne ma voiture garée dans l'ombre de cet hôpital qui disparaît dans le couchant, je ne peux pas m'empêcher de jeter un coup d’œil à toutes ces fenêtres illuminées dans la nuit. Je me demande ce qui s'y passe et j'espère très fort que les gens qui s'y reposent ne souffrent pas et trouvent le repos et l'apaisement tant convoités.

 

 

 

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C'est étrange et inexplicable mais je crois qu'il faut passer devant cet hôpital, la nuit, quand tout est calme et que tout semble endormi, pour comprendre le poids de la vie et des destins qui se jouent derrière toutes ces fenêtres, allumées ou éteintes. C'est égoïste et follement humain tout à la fois mais peut-être faut-il passer devant cet hôpital pour relativiser et prendre du recul sur tous les tracas, les bobos, les petites plaies, les cicatrices, les souvenirs douloureux et les maux du quotidien qui nous étouffent, nous font souffrir et nous empêchent parfois d'avancer.

 

 

Bien sûr qu'il est naturel d'avoir de mauvais jours, d'être déçue par la vie et même de penser que tout ceci ne vaut pas le coup. On ne peut pas toujours penser à la "chance" que l'on a d'être bien portant ou de vivre dans un pays (encore) privilégié. On ne peut tout simplement pas toujours voir le verre à moitié plein (si quelqu'un y parvient, qu'il n'hésite pas à me donner la recette ! ;)) Mais il faut aussi savoir ouvrir les yeux sur le monde qui nous entoure et sur ce qui se joue parfois à quelques mètres de nous seulement, des réalités qui nous échappent mais qui n'en sont pas moins présentes et réelles et sur lesquelles nous pouvons peut-être agir aussi, chacun à notre manière. Puis il faut tenter de se rappeler qu'il y aura des jours meilleurs, espérons-le, pour tout le monde...

 

 

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" Tout va s'arranger, peut-être pas aujourd'hui mais prochainement... "

 


Peut-être faut-il passer devant cet hôpital pour comprendre que la vie est un combat dont chaque seconde est davantage précieuse encore que la précédente. C'est un peu triste mais bien réel : peut-être faut-il passer devant cet hôpital pour sentir le poids de la vie qui coule dans nos veines et comprendre que chaque minute est peut-être bien un cadeau inestimable...

 

 

Ps : Je ne fais pas partie d'une secte et je ne prêche pas la bonne parole ;) Je me sens juste reconnaissante en ce 2 août 2012 et je mesure ma chance de n'avoir à me plaindre que de quelques broutilles actuellement. Parfois, il fait bon de l'écrire noir sur blanc et de penser à ceux qui n'ont pas cette chance... Je vous embrasse, mes lecteurs adorés, merci de me suivre comme vous le faîtes encore et toujours ! A très vite avec des articles un peu plus légers que je vous prépare... :)

 


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